Début du contenu principal.
«Servir les Canadiens est un privilège immense.»
Le ministre Dominic LeBlanc a annoncé mercredi qu'il ne fera pas partie de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC).
«Bien que je sois extrêmement reconnaissant des encouragements et des appuis que j'ai reçus de mes collègues du caucus et des militants libéraux d'un bout à l'autre du pays, j'ai décidé de ne pas me porter candidat à la prochaine course à la direction du PLC», a-t-il écrit dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux.
Le ministre fédéral des Finances et des Affaires intergouvernementales souhaite plutôt se concentrer sur son mandat actuel, notamment en raison de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir et sa menace tarifaire qui pourrait affecter l'économie canadienne.
«Servir les Canadiens est un privilège immense [...] le Canada se trouve à un tournant crucial dans sa relation avec son plus important allié et partenaire commercial, les États-Unis», a-t-il poursuivi dans sa déclaration. «La menace de ces tarifs représente pour le bien-être économique de notre nation et pour le gagne-pain d'innombrables familles canadiennes ne peut pas être sous-estimée [...] elle ne requiert rien de moins que mon attention pleine et entière.»
À VOIR AUSSI | La très brève course à la chefferie libérale pose des défis
M. LeBlanc compte également se représenter aux prochaines élections fédérales dans la circonscription de Beauséjour, au Nouveau-Brunswick.
C'est une déception pour certains députés libéraux, qui ont pris la parole avant le début d'une réunion du caucus national.
«C'est très triste. Dominic est mon premier sur la liste», s'est désolée la députée ontarienne Judy Sgro. «Je crois qu'il aurait été un excellent premier ministre.»
Son collègue québécois, le ministre de l'Environnement Steven Guilbeault, a souligné lui aussi que M. LeBlanc aurait été une candidature de qualité pour les libéraux. «C'est un homme qui a beaucoup d'expérience, c'est un homme intelligent, c'est quelqu'un avec qui j'ai d'excellents rapports, qui est un allié pour moi comme ministre de l'Environnement dans de nombreuses discussions autour de la table du cabinet», a-t-il indiqué.
Le député Ken McDonald, qui était l'un des premiers à demander la démission de Justin Trudeau, a affirmé qu'il souhaiterait qu'un «chef par intérim» soit choisi par le cabinet en attendant le vote par l'ensemble des membres du PLC.
Rappelons que, pour le moment, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a officiellement partagé son intérêt à se lancer dans la course à la chefferie du PLC afin de succéder à Justin Trudeau. «Le ministre considère encore toutes ses options, et tout est encore sur la table, mais il est effectivement intéressé à la course», avait déclaré le cabinet de M. Champagne à Noovo Info mardi.
L'ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney réfléchit sérieusement à s'y présenter aussi.
De son côté, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a fait preuve de prudence. Elle attend de voir quelles seront les règles établies par le parti pour la succession de Trudeau, a-t-elle indiqué mercredi avant le caucus. «Je vais continuer ma réflexion», a-t-elle dit aux médias, en précisant qu'elle souhaite se concentrer sur son mandat actuel et les menaces de Donald Trump. «On va continuer à se défendre et jamais on va tomber face aux Américains.»
NOUVEAU
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) January 8, 2025
Mélanie Joly va venir répondre à quelques questions à 11h à Ottawa.
Elle ne va pas fermer la porte à la chefferie, ni se lancer.
Prudence en attendant les règles.@NoovoInfo #plc pic.twitter.com/91UjRkvAwZ
Certains membres du caucus, dont les ministres Jonathan Wilkinson, Steven MacKinnon et Karina Gould, répondent aux appels des membres de la base du parti et envisagent sérieusement de se présenter à la direction du parti.
D'autres, dont Chrystia Freeland, Anita Anand et François-Philippe Champagne, font leurs propres démarches avec d'autres députés et membres du parti pour mesurer le soutien envers leur possible candidature.
Les députés libéraux se réunissent mercredi à Ottawa pour la première fois depuis que le premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu'il démissionnerait. La réunion du caucus national, qui doit se dérouler en personne et en ligne, devait initialement durer six heures afin de discuter des règles de la course à la chefferie, du calendrier à venir et des dépenses à prévoir. L’élaboration de ces règles pourrait prendre plusieurs jours une fois que le comité sera constitué.
À VOIR AUSSI | Départ de Trudeau: l’autopsie de la chute du premier ministre canadien
Avec des informations de La Presse canadienne