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À 43 ans Valérie Plante est devenue la première mairesse de l’histoire de la métropole en 375 ans d'histoire.
Valérie Plante, mairesse de Montréal depuis 2017, a annoncé mercredi qu’elle ne briguera pas de troisième mandat.
Originaire de Rouyn-Noranda, Valérie Plante s'est installée à 19 ans à Montréal, où elle a obtenu des diplômes universitaires en anthropologie et en muséologie.
À 43 ans Valérie Plante est devenue la première mairesse de l’histoire de la métropole, avec une plateforme politique centrée sur le logement abordable, l'environnement, la mobilité durable et l'amélioration de la qualité de vie urbaine.
Inconnue du public à l’époque, elle a réussi à défaire le maire sortant Denis Coderre, en récoltant plus de 51 % des voix.
Elle a été officiellement assermentée 11 jours plus tard à titre de première femme élue mairesse de Montréal en 375 ans d'histoire.
Le projet phare de sa première campagne électorale était la construction d'une nouvelle ligne de métro, la ligne rose, reliant le nord-est de la ville au centre-ville.
Le projet de la ligne rose était au départ une ligne de métro de 21 km qui aurait été construit grâce à du financement de la part des gouvernements fédéral et provincial.
Le 6 octobre 2021, un mois avant les élections municipales, Valérie Plante annonce que le projet de ligne rose est remplacé par le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est. Projet qui a vu le jour le 31 juillet 2023 avec l’ouverture de cinq stations.
Le reste du réseau sera mis progressivement en service jusqu’en 2027.
Favoriser la mobilité faisait partie des promesses de la mairesse en 2017 et en 2021.
Ayant promis l’aménagement d’«autoroute pour vélo», Valérie Plante a mis sur pied le Réseau express vélo (REV) avec entre autres l’ajout de voies cyclable sur la rue Saint-Denis en 2020.
En 2022, la mairesse présentait sa Vision vélo 2023-2027 qui prévoit étendre le réseau de piste cyclable aux quatre coins de l’île. En tout c’est minimalement 200 km de nouvelles pistes sécurisées qui s’ajouteront au réseau actuel.
En plus de faire plus de place aux cyclistes, Valérie Plante tenait également à donner plus d'espace aux piétons.
Lors de la pandémie, alors que les voitures se faisaient plus rares dans les rues, la Ville de Montréal a lancé le projet de piétonnisation de quelques artères de manière temporaire pour favoriser les déplacements et dans le but de relier les espaces verts de la métropole entre eux. Depuis, l'engouement pour ces rues ne cesse d'augmenter.
En 2024, la mairesse annonçait que les rues piétonnes seraient de retour chaque été à Montréal jusqu’en 2027.
D’ailleurs, cet été, c’est un total de 9,4 kilomètres de rues ont été réservés aux piétons à Montréal leur permettant de profiter des commerces locaux et de la programmation culturelle dans sept arrondissements. Pour la première fois, la Plaza Saint-Hubert en faisait partie.
En novembre 2023, le Journal de Montréal révèle des factures controversées de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), qui citent notamment des factures cumulant des milliers de dollars dans les grands restaurants montréalais.
L'ex-présidente de l’OCPM, Dominique Olliver, embourbée dans la controverse démissionne.
«Suite à la parution d’une série d’articles publiés il y a quelques jours, j’ai reçu sans cesse de nombreux messages violents, misogynes, racistes qui portent atteinte à mon intégrité tant morale que physique», avait-elle mentionné lors du point de presse.
La présidente de l’OCPM, Isabelle Beaulieu, a révélé quelques jours plus tard que des employés de l'organisme auraient été payés sans avoir eu à travailler. Par exemple, le bureau était fermé pendant une semaine durant le temps des fêtes, mais les employés recevaient quand même leur paie à temps plein. De plus, d’autres recevaient leur 6% à chaque cycle de vacances et profitaient tout de même de trois ou quatre semaines de vacances annuelles.
À la suite de ses révélations, la mairesse Valérie Plante a exigé la démission de Mme Beaulieu et a annoncé que l’OCPM sera mis sous tutelle jusqu’à nouvel ordre.
En février 2024, Dominique Ollivier poursuit Le Journal de Montréal et TVA pour diffamation. Elle affirme que ces deux agences de presse de Québecor ont fait état d'«erreurs factuelles et d'omissions» en 2023 dans leurs reportages sur le scandale des dépenses extravagantes auxquelles elle a été mêlée.
Les derniers mois du mandat de Mme Plante ont été marqués par des confrontations avec le gouvernement provincial de François Legault, notamment en matière de financement du transport collectif dans les municipalités du Québec.
Pas plus tard qu’au début du mois d’octobre, la mairesse Plante se plaignait de l’effritement du financement consacré à l’entretien des actifs de transport en commun à la suite de la fermeture inopinée de trois stations de la ligne bleue du métro de Montréal.
En avril, dans une fronde contre Geneviève Guilbault, Mme Plante avait invité la ministre des Transports à prendre le métro. Elle réagissait ainsi à la déclaration de Mme Guilbault qui avait dit que le transport collectif n’était pas une mission de l’État. «Oui, le transport, c’est une mission de l’État», avait répondu la mairesse.
C’était là un autre échange corsé entre le gouvernement de François Legault et les municipalités en lien avec le financement du transport collectif, vastement déficitaire. Mme Guilbault refusait d’augmenter l’aide financière aux municipalités, parce qu’elle estime que son ministère n’est pas responsable de la gestion des sociétés de transport et que les contribuables ne doivent pas avoir à écoper pour la façon dont sont gérés leurs revenus et dépenses.
Rappelons également qu'en mai dernier, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a annoncé qu'elle augmentera la taxe sur l’immatriculation payée par les automobilistes du Grand Montréal à 150 $ dans un effort de financer le transport collectif à Montréal.
Avec des informations de La Presse canadienne