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Le chef du chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a soulevé plusieurs réactions lors de sa première conférence de presse de la campagne électorale, dimanche matin, lorsqu’est venu le temps de parler de Dominique Anglade.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault a lancé sa campagne électorale, dimanche, en appelant la cheffe libérale Dominique Anglade «cette madame».
Plus tôt en matinée, M. Legault s’était rendu au bureau du lieutenant-gouverneur, J. Michel Doyon, pour dissoudre officiellement l’Assemblée nationale.
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Il a déclaré devant les journalistes que la campagne de la CAQ allait s’orchestrer autour de cinq grands thèmes: l’éducation, l’économie, l’environnement, la santé et l’identité.
Mais alors qu’il était en conférence de presse devant l’idyllique chute Montmorency, à Québec, le chef caquiste a refusé d’appeler sa vis-à-vis libérale par son nom.
«La croissance a été meilleure au Québec qu’en Ontario. Donc, comment cette madame peut-elle dire que l’économie du Québec ne va pas bien?» a-t-il lancé.
«Mon nom est Dominique», a immédiatement répliqué Mme Anglade, par l’intermédiaire d’un gazouillis. M. Legault s’est ensuite justifié en disant ne pas vouloir `personnaliser' le débat.
François Legault n’en est pas à sa première maladresse. Il a déjà qualifié la députée de Sherbrooke Christine Labrie de «Mère Teresa» et accueilli une question du libéral Pierre Arcand avec un «Il n’est pas mort, lui?».
Dimanche, il a réclamé aux Québécois un deuxième mandat, en précisant qu’il n’était pas parfait.
«Je veux être bien clair là, je ne suis pas parfait, a-t-il dit. Vous l’avez vu: ça m’arrive de faire des erreurs. Et quand ça m’arrive, on n’essaie pas de persister par orgueil, mais il faut faire preuve d’humilité.»
Il a répondu à un journaliste qui lui demandait s’il n’était pas son propre pire ennemi qu’il essayait d’être «authentique, de dire ce que je pense».
Or, il y a des limites, a laissé entendre le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui faisait campagne dimanche à Sherbrooke.
«Avant ''madame'', il y a eu ''Mère Teresa''. Ce n’est pas la première fois. Moi, ce n’est pas comme ça que je vais référer à Dominique Anglade», a déclaré M. Nadeau-Dubois.
M. Legault fait preuve de «condescendance» et de «mépris» envers la cheffe libérale, s’est indigné à son tour le candidat libéral dans LaFontaine, Marc Tanguay.
«Écoutez, moi je m’embarque avec le style que vous connaissez, a répondu François Legault, sans s’excuser. Ce sont les Québécois qui vont choisir, en bout de ligne, le 3 octobre prochain.»
«À l’avenir, je vais parler de la cheffe du Parti libéral», a-t-il toutefois concédé.
La caravane caquiste s’est arrêtée dimanche après-midi dans une crèmerie à Alma, puis dans la circonscription de Jonquière, considérée comme prenable depuis le départ du péquiste Sylvain Gaudreault.
À la dissolution de la Chambre, la CAQ détenait déjà quatre des cinq sièges au Saguenay--Lac-Saint-Jean.
Lors de son tout premier rassemblement militant de la campagne, dans une salle de réception de Jonquière, M. Legault a repris ses cinq thèmes et brandi l’idée d’un «bouclier contre l’inflation».
Il a promis de présenter dans les prochains jours quatre mesures pour aider les Québécois, y compris la classe moyenne, à gérer la hausse du coût de la vie.
«Ça fait mal à tout le monde et (...) j’inclus la classe moyenne, a-t-il dit. Oui, il faut aider les démunis, oui il faut aider les retraités, mais il faut aussi aider la classe moyenne.»
«Actuellement, il y a des oppositions qui disent qu’on ne devrait pas aider la classe moyenne, mais savez-vous une chose? Qui paie la majorité des impôts au Québec? Les gens de la classe moyenne.»
La CAQ a déjà indiqué, avant même que la campagne électorale ne débute, qu’elle envisageait des baisses d’impôts et l’envoi d’un deuxième chèque aux Québécois.
Par ailleurs, dimanche, le chef caquiste a invité les électeurs à se poser les questions suivantes: «Quelle équipe est la plus compétente?» et «Qui voulez-vous qui gère votre portefeuille?»