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M. Lametti, qui a été écarté du cabinet en juillet dernier, a annoncé jeudi dernier qu'il démissionnait de son poste de député de Montréal.
Dans son discours d'adieu au Parlement, l'ancien ministre de la Justice David Lametti a critiqué de façon voilée l'utilisation par le premier ministre François Legault de la clause dérogatoire pour la loi linguistique connue sous le nom de projet de loi 96 et a déclaré que les anglophones ne devraient pas être blâmés pour le statut du français au Québec.
M. Lametti, qui a été écarté du cabinet en juillet dernier, a annoncé jeudi dernier qu'il démissionnait de son poste de député de Montréal.
«Nous devons travailler ensemble. Nous comprenons tous qu'il est très important de protéger et d'entretenir la langue et la culture françaises en Amérique du Nord. Nous devons travailler ensemble pour assurer leur survie et leur épanouissement à l'avenir», a-t-il déclaré mardi dans son discours à ses collègues députés.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Cela signifie que nous devons cesser de faire de la communauté anglaise du Québec un bouc émissaire. Les membres de cette communauté sont très bilingues et attachés au Québec ; dans de nombreux cas, ils y vivent depuis 300 ans.»
M. Lametti, ancien professeur de droit à l'Université McGill, a poursuivi en disant quelques mots sur la Charte des droits et libertés.
«Je dois dire que la Charte n'est pas facultative, et l'utilisation préventive de la Charte suggère que la Charte est facultative», a-t-il déclaré, semblant faire référence à l'utilisation préventive par Legault de la clause dérogatoire pour protéger le projet de loi 96 dans son intégralité contre les contestations judiciaires.
«À un moment donné, a-t-il poursuivi, nous devons comprendre qu'un changement constitutionnel sera nécessaire et nous devons nous y préparer.»
Lors de l'introduction du projet de loi 96, M. Lametti a déclaré aux journalistes qu'il était préoccupé par la loi, en particulier par l'accès des Québécois à la justice dans la langue de leur choix et par leur accès aux soins de santé, mais il s'est engagé à ne pas impliquer le gouvernement fédéral et à n'intervenir que si la loi était portée devant le plus haut tribunal du pays. En 2022, il a laissé entendre que M. Legault utilisait abusivement l'article 33 de la Charte pour protéger la loi linguistique.
«Il était censé être le dernier mot dans un dialogue entre les tribunaux et la législature, et non le premier mot», avait-il déclaré à l'époque.
La loi linguistique controversée, qui limite l'utilisation de l'anglais dans certains contextes, a fait l'objet de poursuites judiciaires et de contestations constitutionnelles depuis son adoption en 2022.