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«La voie de la facilité, c’est de promettre une baisse d’impôt», a lancé le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
Le Parti québécois (PQ) a présenté son cadre financier dans des circonstances qu’il qualifie «d’incertaines» lors d’une présentation à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a décidé de miser ce qu’il appelle «l’héritage» du PQ qui est d’investir dans les entreprises québécoises. Il a également mentionné la «prise de conscience» qui a frappé la province à travers la pandémie et par la fragilité des marchés internationaux.
En réponse à ce contexte, le PQ promet d’investir dans des industries-clés comme les véhicules, les pièces de matériel de transport, les matériaux de construction, la machinerie, les produits électriques, l’agriculture et les médicaments.
Le PQ veut mettre fin à ce qu’il appelle «une économie de succursale», soit une économie dans laquelle des entreprises d’ailleurs, mais qui sont installées au Québec, rapportent du profit principalement dans leur pays d’origine.
«Le PQ propose encore une fois [...] des gazelles 2.0. C’est quoi au fond? C’est d’avoir des entreprises qu’on propulse parce qu’on identifie qu’elles œuvrent dans un créneau d’avenir», a lancé le chef péquiste.
Pour faire partie du programme des «gazelles 2.0», les entreprises devront respecter quelques conditions, comme le fait de garder leur siège social au Québec pendant au moins 25 ans et celle d'éviter les paradis fiscaux.
De plus, le PQ promet d’instaurer des incitatifs au bénéfice des entreprises québécoises similaires au programme législatif américain Buy American Act, qui impose l’achat de certains produits américains sur son territoire.
Le PQ promet également piger dans le Fonds des générations et d’investir un milliard de $ pour la transition économique verte.
Cet investissement permettrait d’encourager les entreprises qui œuvrent dans des secteurs porteurs d’avenir, mais également pour aider les autres à faire la transition de leur modèle d’affaire vers une économie plus verte, a expliqué M. St-Pierre Plamondon.
«Vraiment, de nouveaux paramètres pour l’économie qui sont absolument nécessaire autant sur le plan moral, pour les prochaines générations, que sur notre avantage concurrentiel», a-t-il ajouté
S’il est élu, le PQ ne compte pas offrir une baisse d’impôt pour toute la population.
«La voie de la facilité, c’est de promettre une baisse d’impôt», a estimé le chef péquiste.
Pour le PQ, la croissance se traduit plutôt par des investissements en éducation, similaire aux investissements observés dans les pays scandinaves, selon M. St-Pierre Plamondon. De plus, le PQ priorise des investissements dans les services sociaux, notamment en santé.
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«Des soins de santé qui sont accessibles, des services sociaux qui font qu’on a moins de problèmes, moins de criminalité, tout ça se reflètent dans l’économie», a-t-il argumenté.
M. Paul St-Pierre Plamondon maintient qu’il est toujours possible de rendre la monnaie trop perçue aux personnes «qui en ont le plus besoin», mais que de diminuer l’assiette fiscale correspond à diminuer la capacité économique du Québec.
Les autres de partis, particulièrement les libéraux et les caquistes, ont opté pour des stratégies fiscales différentes.
Rappelons que la Coalition avenir Québec a élaboré un «bouclier contre l’inflation» qui inclus notamment une diminution de l’impôt de 1% dès 2023, ainsi qu’une diminution progressive jusqu’en 2032.
De son côté, le Parti libéral du Québec a promis une réduction fiscale par famille de 5000$ dans son «Plan portefeuille».
Le cadre financier de Québec solidaire promet de s’attaquer à la fortune des Québécois «ultra riches».
Enfin, le plan du Parti conservateur du Québec est attendu cette semaine.