Bénéfice supérieur aux attentes: Coca-Cola affirme pouvoir gérer les droits de douane

Coca-Cola et d’autres fabricants de boissons sont confrontés à des droits de douane de 25% sur l’aluminium utilisé pour leurs canettes, entre autres. La semaine dernière, son concurrent PepsiCo a abaissé ses prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année en raison de l’impact des droits de douane.

«D’après ce que nous savons aujourd’hui, l’évolution dynamique du contexte tarifaire pourrait impacter certains segments de la structure de coûts de notre système, ainsi que la confiance des consommateurs sur nos marchés», a déclaré mardi John Murphy, directeur financier de Coca-Cola, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.

M. Murphy a toutefois précisé que Coca-Cola dispose de «nombreux leviers pour gérer l’impact». L’entreprise établie à Atlanta a déjà indiqué qu’elle pourrait changer de fournisseur d’aluminium ou s’appuyer davantage sur les bouteilles en plastique ou en verre. 

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Le volume des caisses de Coca-Cola a augmenté de 2 % au premier trimestre, porté par une demande accrue en Chine, en Inde et au Brésil. Coca-Cola Zéro Sucre s’est distingué, avec des volumes en hausse de 14 %. La demande de boissons pour sportifs et de café a diminué.

En Amérique du Nord, le volume des caisses a diminué de 3%. Les prix ont augmenté de 8%, en partie grâce à la gamme de boissons haut de gamme proposées par Coca-Cola, comme l’eau pétillante Topo Chico et les laits Fairlife.

Conséquences d'un boycottage

James Quincey, président-directeur général de Coca-Cola, a précisé qu’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en février avait nui aux ventes aux États-Unis, en particulier auprès des consommateurs hispaniques du Sud. La vidéo affirmait que Coca-Cola dénonçait ses propres employés aux agents de l’Immigration et des Douanes des États-Unis et appelait au boycottage de l’entreprise.

M. Quincey a soutenu que les allégations contenues dans la vidéo étaient fausses et que la controverse s’était largement apaisée. Coca-Cola tente de reconquérir le marché hispanique en mettant en avant l’impact économique local de l’entreprise et en proposant des offres ciblées, a-t-il ajouté. 

Au-delà de la vidéo, M. Quincey a indiqué qu’un recul des achats avait été observé des deux côtés de la frontière américano-mexicaine en raison de l’incertitude des consommateurs.

«Je pense qu’une partie des tensions géopolitiques incitait simplement les gens à être un peu plus prudents dans leurs dépenses, a-t-il affirmé. On sortait un peu moins, on gardait un peu plus d’argent de côté.»

Le chiffre d’affaires a chuté de 2 % à 11,1 milliards $ US pour le trimestre clôturé le 28 mars, a annoncé l’entreprise mardi. Hors éléments exceptionnels, notamment les fluctuations du taux de change, Coca-Cola a enregistré un chiffre d’affaires de 11,2 milliards $ US, dépassant les attentes de Wall Street, qui tablaient sur 11,15 milliards $ US, selon les analystes interrogés par FactSet.

Le bénéfice net a progressé de 5 % pour atteindre 3,3 milliards $ US sur le trimestre. Hors éléments exceptionnels, l’entreprise d’Atlanta a réalisé un bénéfice par action de 73 cents US, dépassant les attentes de 72 cents US.

Mardi, Coca-Cola a modéré ses prévisions concernant son bénéfice annuel. L’entreprise a annoncé une croissance de son bénéfice ajusté annuel de 7 % à 9 %, contre 8 % à 10 % précédemment. Coca-Cola a réalisé un bénéfice par action de 2,88 $ US en 2024.

L’action Coca-Cola a progressé de moins de 1 % mardi matin.