Candidats défaits du Bloc québécois : «Il y a des plaies à panser», affirme Yves-François Blanchet

Le Bloc québécois a perdu des plumes lors des dernières élections - la députation bloquiste a fondu pratiquement du tiers - et Yves-François Blanchet affirme avoir perdu plusieurs personnes qu'il considérait comme des amis(es).

M. Blanchet a eu une pensée spéciale pour Alain Therrien défait dans La Prairie-Atateken. «Il ne peut pas avoir plus guerrier qu'Alain. [...] C'était mon chum [...]», a-t-il souligné visiblement ému.

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Yves-François Blanchet a également pris un moment pour remercier les électeurs et les électrices de sa circonscription qui lui ont fait confiance. «Il ne faut pas sous-estimer comment ça nous touche», a-t-il mentionné. Il a également remercié les militants du Bloc québécois, son équipe, sa famille et sa femme.

«Un résultat électoral, quel qu'il soit, nous rappelle qu'il ne nous appartient pas, que des tempêtes se produisent et qu'elles ont des effets. [...] Il faut prendre ce relatif succès avec humilité et prendre la mesure de la responsabilité que sa porte», a-t-il exprimé.

S'il est trop tôt pour déterminer avec certitude pourquoi certains candidats et candidates du BQ n'ont pas été élus ou réélus, Yves-François Blanchet pointe tout de même du doigt, entre autres, le conflit avec les États-Unis.

«On identifie la crainte distillée par Donald Trump en termes de tarifs, en termes de commerce et en termes de cette fable farfelue d'annexion», a-t-il expliqué ajoutant aussi que «le rayonnement très montréalais des libéraux fédéraux s'est étendu au-delà.»

Une collaboration «nécessaire»

Au lendemain des élections fédérales, où le Bloc québécois a perdu quelques plumes, son chef Yves-François Blanchet, estime qu'une collaboration entre les partis à la Chambre des communes sera «nécessaire».

En point de presse mardi, Yves-François Blanchet a mentionné que le résultat des élections - avec les victoires des libéraux de Mark Carney - démontrait un certain niveau d'incertitude.

«Je pense que le mot clé, ce que la population du Québec veut entendre, c'est stabilité. Pas une stabilité avec des compromis toutefois, ce n'est pas dans notre nature», a-t-il exprimé.

Le chef bloquiste croit que les élus(es) canadiens sont devant une opportunité d'apprendre à travailler différemment, particulièrement en regard du conflit entre les États-Unis et le Canada en raison des tarifs douaniers imposés par Donald Trump.

« [...] Il va falloir qu’on soit capable de faire face, ensemble, à ce défi-là», a-t-il mentionné en ajoutant qu'il espérait que des Québécois soient désignés par le gouvernement de Mark Carney pour participer aux négociations avec les États-Unis.

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Si Yves-François Blanchet souhaite une collaboration à la Chambre des communes, il ne veut pas d'une collaboration «aveugle», mais bien d'une «collaboration qui va dans les deux sens».

« J’invite Mark Carney, le gouvernement libéral et tout le parlement à  faire une espèce de pause sur les divergences les plus profondes», a-t-il insisté en invitant le gouvernement de Mark Carney à mettre sur pause les interventions «billiqueuses» visant la protection du français au Québec, le dossier de la laïcité ainsi que «toute attitude d'augmentation ou de non-respect de la capacité d'accueil du Québec en immigration».

Le chef du Bloc québécois a fait savoir qu'une rencontre avec leaders en place est prévue d'ici la fin de la journée.