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«Nos pertes de volumes atteignent près de 10 millions de colis depuis le début de la grève.»
La grève chez Postes Canada est entrée dans sa 11e journée lundi et les négociations pour y mettre un terme ne semblent pas vouloir avancer.
Malgré la présence d'un médiateur, les discussions entre les syndiqués et l'employeur ont été compliquées ce week-end. Malgré l'importance de l'enjeu dans la situation actuelle, la question des salaires n'a encore pas été abordée à la table de négos.
Voyez le compte-rendu de Jean-François Poudrier dans la vidéo ci-haut.
Des échanges sur de possibles quarts de travail pour les employés de Postes Canada la fin de semaine ont toutefois eu lieu. On estime que la création de ces périodes de travail supplémentaire permettra à la société d'État d'être plus compétitive avec leurs concurrents.
«Nous avons poursuivi nos efforts en vue d’apporter des changements urgents à notre modèle de livraison pour être en mesure d’offrir la livraison la fin de semaine et obtenir plus de flexibilité pour les affections durant la semaine», a mentionné Postes Canada dans une déclaration envoyée par communiqué. «De son côté, le syndicat s’est concentré sur d’autres sujets, comme l’embauche du personnel contractuel des services d’entretien ménager, pour en faire des employés à temps plein, et a résisté à tout changement à la rémunération et aux avantages sociaux des employés qui seront embauchés à l’avenir.»
Les impacts de la grève commencent à peser pour de nombreux commerçants qui assistent chaque jour à l'allongement des retards dans la livraison de colis nécessaires à leurs entreprises.
«Nos pertes de volumes atteignent près de 10 millions de colis depuis le début de la grève, une baisse qui ira en s’accentuant à mesure que la grève se poursuivra et que les gens chercheront ailleurs pour faire livrer leurs articles.»
«Malheureusement, il y aura des couts pour les détaillants [...] Mais on a encore espoir que ça se règle», a dit Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail en entrevue avec Noovo Info, lundi.
«Ce dont on a besoin présentement, c'est une résolution rapide du conflit», a souligné de son côté Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
M. Guénette estime qu'Ottawa devrait imposer un arbitrage exécutoire ou une loi spéciale pour forcer le retour au travail des grévistes.
Toutefois, le ministre du Travail Steven MacKinnon ne semble pas être prêt à intervenir pour l'instant. Dans un courriel envoyé par son Cabinet, on dit vouloir que «les partis s'entendent» et qu'il s'agit «de la meilleure façon de le faire».