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International

Au moins 68 personnes ont été tuées par une frappe israélienne dans le centre de Gaza

La guerre a dévasté certaines parties de Gaza, tué environ 20 400 Palestiniens et déplacé la quasi-totalité des 2,3 millions d’habitants du territoire.

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Associated Press
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Associated Press

Près de 70 personnes ont été tuées par une frappe israélienne dans le centre de Gaza, ont annoncé dimanche les responsables de la santé, tandis que 15 soldats israéliens ont été tués au combat ce week-end.

Les journalistes de l'Associated Press, dans un hôpital voisin, ont observé des Palestiniens affolés porter les morts, dont un bébé, et les blessés à la suite de l'attaque contre le camp de réfugiés de Maghazi, à l'est de Deir al-Balah. Une jeune fille ensanglantée avait l’air abasourdie tandis que son corps était examiné pour déceler des os cassés.

Parmi les 68 décès figurent au moins 12 femmes et sept enfants, selon les premiers chiffres de l'hôpital.

Voyez le compte-rendu de Louis-Philippe Bourdeau dans la vidéo liée à l'article.

«Nous avons tous été pris pour cible», a raconté Ahmad Turokmani, qui a perdu plusieurs membres de sa famille, dont sa fille et son petit-fils. «De toute façon, il n’y a aucun endroit sûr à Gaza.»

Plus tôt, le ministère de la Santé de Gaza avait fait état de 70 morts. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

À la tombée de la veille de Noël, la fumée s'est élevé au-dessus du territoire assiégé, tandis qu'en Cisjordanie, Bethléem était silencieuse et les célébrations de la fête annulées. En Égypte, les tentatives se sont poursuivies pour parvenir à un nouvel échange d’otages pris par le Hamas contre des Palestiniens détenus par Israël.

Des Palestiniens blessés lors du bombardement israélien de la bande de Gaza sont conduits à l'hôpital de Deir al Balah le 24 décembre 2023.
Des Palestiniens blessés lors du bombardement israélien de la bande de Gaza sont conduits à l'hôpital de Deir al Balah le 24 décembre 2023.

La guerre a dévasté certaines parties de Gaza, tué environ 20 400 Palestiniens et déplacé la quasi-totalité des 2,3 millions d’habitants du territoire.

Le nombre croissant de morts parmi les troupes israéliennes – 154 depuis le début de l’offensive terrestre – pourrait éroder le soutien public à la guerre, qui a été déclenchée lorsque des militants dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés dans le sud d’Israël le 7 octobre, tuant 100 personnes et en prenant 240 autres en otages.

Les Israéliens soutiennent toujours largement les objectifs déclarés par le pays consistant à écraser les capacités gouvernementales et militaires du Hamas ainsi qu'à libérer les 129 prisonniers restants. Et cela, malgré la pression internationale croissante contre l’offensive israélienne, l’augmentation du nombre de morts et les souffrances sans précédent parmi les Palestiniens.

Les négociations se poursuivent

«La guerre nous coûte très cher, mais nous n’avons d’autre choix que de continuer à nous battre», a déclaré le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Dans un discours télévisé à l'échelle nationale, le président israélien Isaac Herzog a appelé le pays à rester uni. «Ce moment est un test. Nous ne céderons pas et ne clignerons pas des yeux», a-t-il soutenu.

Il y a eu une colère généralisée contre son gouvernement, que beaucoup critiquent pour ne pas avoir protégé les civils le 7 octobre et pour avoir promu des politiques qui ont permis au Hamas de se renforcer au fil des années. Le premier ministre Nétanyahou a évité d’accepter la responsabilité des échecs militaires et politiques.

L’armée israélienne a affirmé avoir achevé le démantèlement du quartier général souterrain du Hamas dans le nord de Gaza, dans le cadre d’une opération visant à détruire le vaste réseau de tunnels et à tuer les hauts commandants qui, selon les dirigeants israéliens, pourrait prendre des mois.

Les efforts de négociation se sont poursuivis. Le chef du Jihad islamique palestinien, Ziyad al-Nakhalah, est arrivé en Égypte pour des discussions. Le groupe militant, qui a également participé à l'attaque du 7 octobre, s'est dit prêt à envisager de libérer les otages seulement après la fin des combats. Le plus haut dirigeant du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s’était rendu au Caire pour des entretiens quelques jours plus tôt.

Des pressions à l'international

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution édulcorée appelant à la fourniture rapide d'une aide humanitaire aux Palestiniens affamés et désespérés, ainsi qu'à la libération de tous les otages, mais pas à un cessez-le-feu.

Toutefois, il n'a pas été possible de déterminer immédiatement comment et quand les livraisons de nourriture, de fournitures médicales et d'autres formes d'aide, bien inférieures à la moyenne quotidienne de 500 avant la guerre, allaient s'accélérer.

Les camions entrent par deux points de passage : Rafah et Kerem Shalom, à la frontière avec Israël. Wael Abu Omar, porte-parole de l'Autorité palestinienne des passages, a déclaré que 123 camions d'aide sont entrés à Gaza dimanche.

Des scouts palestiniens tiennent des pancartes en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza appelant à la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, en Cisjordanie, le 24 décembre 2023.
Des scouts palestiniens tiennent des pancartes en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza appelant à la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, en Cisjordanie, le 24 décembre 2023.

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réitéré les appels de l’ONU à un cessez-le-feu humanitaire, ajoutant sur les réseaux sociaux que «la décimation du système de santé de Gaza est une tragédie».

Au milieu des inquiétudes concernant un conflit régional plus large, le commandement central américain (Centcom) a déclaré qu'un navire de patrouille en mer Rouge avait abattu samedi quatre drones lancés depuis des zones contrôlées par les houthis au Yémen, tandis que deux missiles balistiques antinavires houthis étaient tirés sur les voies de navigation internationales.

Les houthis, soutenus par l'Iran, affirment que leurs attaques visent des navires liés à Israël dans le but d'arrêter l'offensive israélienne à Gaza.

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Associated Press
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Associated Press