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Le ministre de la Santé s’incline devant les critiques et accepte de retirer un article controversé de son projet de loi sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir.
Le ministre de la Santé s’incline devant les critiques et accepte de retirer un article controversé de son projet de loi sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir (AMM).
Christian Dubé a annoncé jeudi en point de presse à l’Assemblée nationale qu’il renonçait à élargir l’AMM aux personnes souffrant d’un handicap neuromoteur grave, comme la quadriplégie.
Le ministre de la Santé Christian Dubé recul dans le projet de loi sur l'élargissement de l'aide médicale à mourir: il retire l'article sur l'admissibilité des personnes ayant un handicap neuromoteur. #polqc #assnat #noovoinfo
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) May 26, 2022
Le ministre a expliqué qu’il avait entendu les préoccupations des partis d’opposition à ce sujet, et qu’il retirait l’article pour ne pas faire « déraper » le projet de loi.
La veille, les partis d’opposition avaient réagi avec étonnement au dépôt du projet de loi 38, en insistant sur le fait que jamais la question des handicaps n’avait été débattue au Québec.
Ils ont qualifié cet article dans le projet de loi de « lapin sorti du chapeau » du ministre, dénonçant plus tard le travail « brouillon » de Christian Dubé dans ce dossier excessivement délicat.
À voir | Dubé dépose le projet de loi 38 pour élargir l’accès à l’aide médicale à mourir
Jeudi, M. Dubé s’est défendu d’avoir commis une erreur, disant avoir écouté le Collège des médecins qui « poussait beaucoup » pour que les handicaps neuromoteurs graves soient inclus dans le projet de loi.
« Il y a un flou juridique entre le fédéral et le Québec qui est très malaisant pour les médecins, a-t-il déclaré. Si mon erreur c’est d’avoir écouté ce que les gens vivent sur le terrain..., voilà. »
Le projet de loi 38 vise dans l’ensemble à permettre aux personnes atteintes d’Alzheimer, par exemple, de faire une demande anticipée pour l’AMM, ce qui fait l’objet d’un consensus au Québec.
Pour l’heure, il faut être apte à consentir au moment d’obtenir l’AMM, sauf exception.
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet au bulletin Noovo Le Fil 17: