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Des psychologues experts ont analysé les dossiers de Nicolas Daigle et de Massimo Siciliano.
Les deux anciens joueurs des Tigres de Victoriaville, reconnus coupable d’agression sexuelle à l’automne dernier, représentent un faible risque de récidive, selon des psychologues experts.
De passage au palais de justice de Québec mardi, des experts ont analysé les dossiers de Nicolas Daigle et de Massimo Siciliano. Le psychologue expert en évaluation du risque criminel, Marc-André Lamontagne, affirme ne pas avoir identifié une pathologie, ni au plan sexuel, ni au niveau de la personnalité chez les ex-joueurs des Tigres. Selon M. Lamontagne, Nicolas Daigle ne présente pas une attitude criminelle.
Voyez le compte-rendu de Laurence Royer dans la vidéo liée à l'article.
Daigle a plaidé coupable aux accusations d’agression sexuelle, de production d’une vidéo intime de la victime, âgée de 17 ans au moment des faits, et diffusion de cette vidéo.
Selon la psychologue Isabelle Crouzet, Nicolas Daigle a compris le caractère essentiel d'obtenir le plein consentement d'une partenaire.
Reconnu coupable d'un chef d'accusation d’agression sexuelle, Massimo Siciliano a pour sa part témoigné mardi et a abordé l'impact du processus judiciaire sur sa vie, sa carrière de hockeyeur et son parcours scolaire. Il a aussi exprimé des remords et s'est excusé à la victime.
M. Siciliano dit ne pas avoir pu étudier et jouer au hockey à l'Université Concordia, puisque l'université ne voulait pas s’associer à lui par peur pour son image.
La victime, qui a témoigné lundi au palais de justice, dit être tombée dans un piège le soir du crime et a eu de la difficulté à dénoncer les agissements des agresseurs.
Elle a expliqué avoir longtemps culpabilisé sur ce qui s’était déroulé la nuit du 6 juin 2021 dans une chambre d’hôtel. La victime a longtemps voulu garder le silence sur l’agression subite par les deux hommes âgés de 19 ans à ce moment.
Ce soir-là, la victime est allée rejoindre Daigle dans sa chambre d’hôtel, précisant vouloir être seule avec lui. Toutefois, lorsqu’elle a franchi le cadre de la porte, elle a constaté la présence de son coéquipier. La victime a refusé maintes fois d’avoir une relation sexuelle à trois, mais face aux demandes insistantes des deux hommes, elle se sent coincée.
Aucune autre mesure n’a été prise pour s’assurer du consentement de la victime. Durant l’agression, il y a eu pénétration simultanée, anale et vaginale par les deux hommes.
Nicolas Daigle a affirmé vivre aujourd’hui avec «beaucoup de honte et de regret.»
Il a assuré que le processus judiciaire avait eu des effets néfastes sur sa vie, notamment en ce qui concerne ses études, ses relations familiales, ainsi que sa carrière professionnelle de hockeyeur. «Je sais que ce rêve-là est inatteignable», a raconté Daigle. «En raison des gestes que j’ai commis, que je regrette, je sais que c’est impossible de jouer à un niveau professionnel».
-Avec les informations de Julien Denis et de Laurence Royer pour Noovo Info