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À l'approche du temps des Fêtes et d'une possible récession, l'Association Restauration Québec (ARQ) réclame davantage de pouvoirs à Québec afin d'imposer des frais aux personnes qui ne se présentent pas à une réservation dans un restaurant.
À l'approche du temps des Fêtes et d'une possible récession, l'Association Restauration Québec (ARQ) réclame davantage de pouvoirs à Québec afin d'imposer des frais aux personnes qui ne se présentent pas à une réservation dans un restaurant.
Ce phénomène plus communément appelé «No show» est bien présent et ce depuis bien longtemps, affirme la directrice aux affaires publiques et gouvernementales à l'ARQ, Dominique Tremblay.
«C'était quelque chose qui est répandu partout au Québec. On reçoit plusieurs appels de restaurateurs depuis longtemps à propos de cette problématique. On avait déjà fait par le passé une demande au gouvernement pour réviser la Loi sur la protection du consommateur pour nous permettre de charger une pénalité aux gens qui ne se présentaient pas à leur réservation. À l'époque, le gouvernement avait décidé de ne pas aller de l'avant avec ça», a-t-elle affirmé.
C'est pourquoi, il y a quelques semaines, l'organisation a formulé une autre demande officielle, sous forme de lettre, destinée au ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette afin d'obtenir l'autorisation de charger des frais aux clients fautifs.
«Maintenant, on a décidé de réitérer la demande parce que le phénomène perdure malgré la sensibilisation qu'on a fait auprès de la population. On demande aux gens de faire le simple geste d'annuler leur réservation ou d'avertir le restaurateur lorsqu'ils ne sont pas en mesure d'y aller.»
«Ce n'est pas de gaieté de coeur qu'on va vers le légal puisqu'on souhaiterait à la base que les gens fassent preuve de respect et d'empathie pour la restauration et les restaurateurs puisqu'ils travaillent fort. Les deux dernières années ont été très difficiles et on n'a pas besoin de négocier avec cette problématique en plus», a ajouté la directrice.
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Ultimement, ce sont les restaurateurs de partout au Québec qui sont les grands perdants dans tout ça puique cette problématique occasionne des coûts et des casse-têtes considérables pour eux.
«On cherche un autre moyen, mais la sensibilisation ne semble pas fonctionner, et ce, depuis longtemps. Les gens ne respectent pas cette demande, donc on n'a pas le choix d'y aller du côté légal maintenant parce que les restaurateurs vivent maintenant des conséquences importantes, notamment monétaires. Ils font rentrer des employés supplémentaires et ils commandent de la nourriture en conséquence de leurs réservations.»
Pour le moment, rien de concret n'a été présenté sur la table de la part du gouvernement Legault, alors que l'ARQ est toujours en attente de savoir la prochaine étape.
«On va faire le suivi de nos procédures pour le changement de la Loi puisque ce n'est quelque chose qui va se régler du jour au lendemain. Le gouvernement est présentement en analyse de dossier. On est dans les étapes préliminaires par rapport à ça», a expliqué Mme Tremblay.
En effet, cette demande n'est qu'au stade embryonnaire puisque les détails dans ce dossier n'ont toujours pas été fixé, notamment en ce qui a trait au montant que pourrait débourser les fautifs.
«Le montant qui pourrait être chargé comme pénalité serait très modeste. On ne veut pas ruiner les gens non plus, mais ça servirait en quelque sorte de modérateur afin de conscientiser les gens en plus de les dissuader de le faire. D'après moi, on n'ira pas plus haut que 20 $, mais ça va être à valider.»
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