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Justice

Des accusations abandonnées contre un enseignant de Sherbrooke

Des expertises «sérieuses et crédibles» montrent qu'il n'y a pas de perspective «raisonnable» pour le faire condamner.

Félix Leblanc.
Félix Leblanc.
/ Noovo Info

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a retiré ses accusations portées contre un enseignant de l’école secondaire Mitchell-Montcalm de Sherbrooke, qui avait plaidé coupable à un chef d’agression sexuelle en 2023 avant de le retirer une année plus tard.

Des expertises «sérieuses et crédibles», selon ce qu'a indiqué le DPCP à Noovo Info, montrent qu'il n'y a pas de perspective «raisonnable» pour faire condamner Félix Leblanc, âgé dans la trentaine.

Était reproché à l'enseignant d'avoir posé des gestes sur une personne majeure, et non sur une élève. Dans le cadre d’une soirée arrosée, la plaignante et lui seraient arrivés ensemble en voiture au même endroit. Ayant tous deux consommé, ils auraient convenu de passer la nuit sur place, dans le même lit. C'est à ce moment que sont survenus les événements en cause dans ce dossier.

La défense a pu soumettre des expertises démontrant que l’accusé se trouvait dans un état de «sexomnie», s’apparentant à une défense d’automatisme sans trouble mental. Le tout a convaincu la Couronne, qui a retiré ses accusations.

Félix Leblanc avait plaidé coupable dans ce dossier en septembre 2023. Son employeur, le Centre de services scolaire de la région de Sherbrooke, l'avait suspendu pour une durée indéterminée après avoir été mis au courant de la situation, ignorant que des accusations avaient été portées contre l’enseignant à l'époque. 

Étant donné que M. Leblanc a retiré son plaidoyer de culpabilité en 2024, toutes les procédures judiciaires ont recommencé à zéro. «M. Leblanc bénéficiait donc à nouveau de la présomption d’innocence comme n’importe quel accusé», a fait savoir la procureure au dossier, Me Laïla Belgharras.

En 2023, la présumée victime disait ne pas vouloir que son agresseur perde son emploi ou qu’il ait des conséquences à long terme, mais qu’il prenne conscience de ses gestes.

Avec des informations de Guillaume Théroux, Guillaume Cotnoir-Lacroix et Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info