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La criminologue et sociologue Maria Mourani était présente au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer afin de décortiquer le concept du «scoring».
Deux meurtres en l'espace d'une heure ont eu lieu vers 22h mardi soir. Les victimes auraient été sélectionnées au hasard et les policiers n'écartent pas la thèse du scoring.
La criminologue et sociologue Maria Mourani était présente au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer afin de décortiquer ce concept.
«On a vu que certains membres de gangs, dans certains gangs, faisaient ce qu’on appelle du scoring. C’est d’aller dans le territoire du groupe adverse, de tuer des ennemis et de faire le comptage, explique Mme Mourani. C’est un peu ce va-et-vient dans le territoire pour éliminer des adversaires.»
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Selon la criminologue, on ne peut pas vraiment qualifier le scoring de phénomène, puisque ce n’était pas encore quelque chose qui perdure dans le temps et que l’on voit couramment chez les civils. Les incidents du genre se retrouvent plus souvent auprès des groupes criminels, qui partagent parfois leurs «exploits» sur les réseaux sociaux.
Dans les cas de scoring, les victimes sont souvent choisies de façon aléatoire, sans égard au sexe ou à l’âge.
«Des fois les gangs vont se donner des critères, indique toutefois Mme Mourani. Du genre la première personne de tel âge, habillée de telle façon, dans tel territoire, tu la descends. C’est un peu pour montrer son pouvoir, pour montrer qu’on n’a pas peur de tuer.»
Le gouvernement du Québec a annoncé au cours de l’été la mise sur pied de la Stratégie québécoise de lutte contre la violence armée, nommée CENTAURE. Le programme vise à ce que les corps policiers, ainsi que plusieurs partenaires institutionnels, municipaux et communautaires fassent front commun pour s’attaquer à la violence armée, en particulier sur le territoire métropolitain.
Pour Maria Mourani, l’initiative pourrait prendre quelques années avant de présenter des résultats concrets.
«Ce n’est pas juste dans la police qu’on doit investir pour lutter contre la violence, c’est vraiment dans la prévention. Ce que j’espère, c’est que le gouvernement, à un moment donné, utilisera au moins 15 % du budget qu’il met dans la répression dans la prévention», conclut la criminologue au bulletin Noovo Le Fil 17.