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L'analyste politique Dominic Vallières donne quelques conseils aux cinq chefs des principaux partis politiques, en vue du premier débat télévisé jeudi soir.
L'analyste politique Dominic Vallières donne quelques conseils aux cinq chefs des principaux partis politiques, en vue du premier débat télévisé jeudi soir.
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Il conseille au premier ministre sortant François Legault de «demeurer au-dessus de la mêlée», étant donné qu'il y a une «relation un peu particulière» avec les Québécois depuis la pandémie.
«C’est le premier ministre. Les autres veulent sa job, lui il l’a déjà. Donc on ne s’attend pas d’un premier ministre à moins que les sondages soient excessivement serrés, qui descende dans l’arène[ …] s’il est capable de rester au-dessus de la mêlée, ça va lui servir beaucoup», a dit M. Vallières au bulletin Noovo Le Fil 17.
Mais, M. Legault doit éviter de monter un visage fermé lorsqu'il n'est pas d'accord ou quand il reçoit une attaque.
«Il devient extrêmement dur, sa bouche se pince, ses sourcils se froncent et on connaît le fond de sa pensée avant même qu’il réponde», a précisé l'analyste. «Je pense qu’il doit demeurer maître de sa manière de se tenir et de sa manière d’être. Si tout au long des deux heures, il est un premier ministre, il va en sortir grandi»
«Dominique Anglade sait présenter le PLQ nouveau. […] Ce n’est pas la même chose, ce n’est pas le même parti [qu’en 2014 et 2018]. On dit maintenant qu’on est un QS fédéraliste donc expliquons-le. L’électeur libéral de 65 ans qui a toujours voté libéral ne sait plus trop pourquoi il veut voter libéral et il faut lui donner des raisons pour le faire», a expliqué M. Vallières au bulletin Noovo Le Fil 17.
Mme Anglade doit présenter le nouveau programme de son parti de manière «claire et concise».
Elle sera la seule femme politique présente lors du débat. Ce qui sera une difficulté de plus, selon l'analyste.
«Pauline Marois l’a dit, c’est toujours plus difficile pour une femme de débattre, d’avoir le bon dosage entre la critique et la proposition. Donc, elle va devoir trouver son bon dosage», a-t-il affirmé.
M. Vallières conseille au co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, de «répondre au premier ministre» et de le «pousser dans les câbles».
«Il postule pour être chef de l’opposition officielle. Il a la dégaine pour le faire et doit mettre le premier ministre au pied du mur. Mais, parfois, quand il s’emballe en débat on voit la canine, on voit la lumière dans es yeux. Et là, on sait qu’il s’en vient avec une ligne à ses racines. Il faut juste qu’il fasse attention de ne pas revenir au Gabriel de 2012», a prévenu l'analyste.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, devra se faire «davantage connaître» lors de ce premier débat télévisé.
«Il doit présenter aussi pourquoi le PQ est une garantit pour les électeurs», a ajouté M. Vallières au bulletin Noovo Le Fil 17.
Toutefois, M. Plamondon devra éviter de s'emballer trop rapidement.
«Il va devoir se poser un peu et être capable de se rendre au bout des deux heures avec encore quelques mots à la bouche», a-t-il dit.
Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaim devra «faire une bonne première impression et doit éviter de trop se concentrer sur la pandémie».
Les électeurs pourront davantage le découvrir comme politicien, lors d'un direct télévisé.