Cet automne, un homme victime de violence conjugale a approché Noovo Info puisqu'il estime que les hommes sont souvent oubliés dans la couverture médiatique de ce fléau.
Valérie Gendron est allée à sa rencontre. Voyez son reportage poignant dans la vidéo.
«Il y a beaucoup d’hommes qui n’osent pas parler par peur de jugement ou d’être ridiculisé», déplore celui qui a demandé à s’exprimer sous le couvert de l’anonymat.
L’homme confie être encore traumatisé des sévices qu’il a vécus aujourd’hui. «Pendant la relation, je pensais devenir fou. Je ne comprenais plus rien. Le stress, l’angoisse… J’étais carrément en détresse. C’est depuis ce temps-là que je ne suis plus capable de dormir la nuit, je dois prendre des médicaments», avoue-t-il.
L’intervenant de l’organisme communautaire dédié à la lutte contre la violence conjugale et familiale Via l’anse Mario Trépanier souligne aussi la difficulté pour les hommes victimes de s’ouvrir.
«On a un stéréotype de la violence conjugale. C'est toujours un rapport hétérosexuel d'un homme envers une femme, ce qui fait que le phénomène est quand même assez invisibilité je dirais», soulève M. Trépanier.
«Au Canada, les données démontrent que c'est 80 % de femmes qui sont victimes d’homicides conjugaux, contre 20% d'hommes. Au Québec, l'écart est encore moindre. C'est plutôt 90%», poursuit-il.
Les victimes de violences conjugales peuvent contacter SOS violence conjugale au 1-800-363-9010.
Voyez le reportage intégral dans la vidéo.