L’idée ne fait pas le bonheur des facteurs, dont la tâche est de plus en plus lourde à porter.
«Il faut aller plus vite [...] en théorie, il faut toujours faire du temps supplémentaire pour finir nos routes», a affirmé un facteur sous le couvert de l’anonymat.
La société d’État se retrouve dans cette situation, car le nombre de lettres envoyés à domicile a grandement diminué avec les années. Dans sa recherche de solutions, Postes Canada a allongé et compliqué les trajets des facteurs. Ultimement, chaque facteur a de plus en plus de portes à servir.
«Tous les jours, quand j’ai les enfants, je me dis: “Il faut que je finisse avant 17h, avant 17h30”. Mais je n’y arrive pas», ajoute le facteur.
Ces conditions de travail, jumelées à la difficulté de porter des sacs de plus en plus lourds sur les épaules, poussent certains travailleurs vers une retraite hâtive, soutient le porte-parole du syndicat des travailleurs et travailleuses des postes de section locale de Montréal, Pierre-Marc Allaire-Daly.
«Ce qui nous fait peur, c’est qu’il y ait de moins en moins de gens qui veulent appliquer, et donc pas créer de relève», ajoute-t-il.
Voyez le reportage d’Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.