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L’objectif: sensibiliser les familles quant aux mesures à prendre pour réduire les risques d’infections. On voit dans les images les traitements auxquels doivent se soumettre des enfants dans l’unité de soins intensifs, qui fonctionnent à surcapacité et où au moins la moitié des patients y sont en raison d’un virus respiratoire.
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Macha Bourdages, cheffe de service des soins intensifs pédiatriques du CHUL, ne «souhaite pas passer le message qu’il faut avoir peur, parce que c’est une minorité des enfants qui vont se retrouver aux soins intensifs».
Mais «le taux d’occupation qu’on vit cet automne, c’est du jamais vu», a-t-elle averti en entrevue avec Noovo Info, jeudi.
«Ce matin, on avait un taux d’occupation à 120%», a-t-elle calculé. Pour être admis aux soins intensifs en cas d’infections respiratoires, les enfants doivent être incapables de respirer par eux-mêmes de façon adéquate et ont besoin d’un appareil, explique-t-elle.
«Les enfants, les bébés sont très, très malades. On transfère aux soins intensifs quotidiennement, plus longtemps que les autres années. On a de la difficulté à avoir assez de lits pour nos petits bébés. […] On est à 98% d’occupation au niveau des unités d’hospitalisation pédiatrique générale», a relaté Marie-Pier Giasson, infirmière en pédiatrie du centre mère-enfant du CHUL.
Prêts à 200% d'occupation
Si la situation en venait à empirer, l’équipe de soins pédiatriques a préparé des plans pour des scénarios catastrophes qui impliqueraient un taux d’occupation allant jusqu’à 200%. On est prêt à mettre deux patients dans la même chambre et à ouvrir des lits ailleurs.
C'est le genre de situation qui prévaut déjà à Montréal.
Face à la circulation grandissante du «trio de virus» (VRS, Covid, influenza) au Québec, les autorités sanitaires recommandent désormais le port du masque dans les endroits publics. En réaction à la situation au CHUL, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a réitéré l’importance de cet outil de prévention.
Portez un masque pour protéger la transmission que vous pourriez occasionner», a rappelé le Dr Gaston De Serres, médecin-épidémiologiste à l’INSPQ.