La société de développement du parc patrimonial Cyriac est en campagne de financement pour préserver et restaurer ce joyau architectural. Ce patrimoine religieux a marqué l’histoire de la communauté qui gravite autour du Lac-Kénogami.
100 ans d’histoire
Pour comprendre l’amour que les gens portent pour la chapelle, il faut retourner 100 ans en arrière où le village de Saint-Cyriac a été complètement inondé. Certaines entreprises forestières de l’époque, avaient besoin d’une réserve d’eau pour fournir en électricité et le niveau du Lac-Kénogami n’était pas assez haut.
Il devait donc y construire un barrage. C’est alors qu’avec la montée des eaux le village de 850 personnes qui était tout prêt du lac, a complètement disparu. Tous les ouvriers et les familles ont dû quitter et abandonner leur maison. Aujourd’hui, il ne reste qu’une seule maison centenaire et la chapelle.
«Je trouve que c'est un monument tellement important parce qu'il y a des humains qui ont vécu des drames ici», explique une habitante du coin, Henriette Gauthier.
En 1924, la chapelle a été déplacée de l’autre côté de la rive pour la préserver et la sauver de l’inondation.
Un parcours numérique
Pour fêter les 100 ans de l’événement historique, la Société de développement du parc patrimonial Cyriac prépare un parcours numérique qui sera disponible à toute la population, vers la fin du mois de juin. Ce parcours fera ressortir Saint-Cyriac des eaux et permettra de contempler le village comme il était à l’époque, grâce à la technologie.
«On fait la reconstitution, on va voir les rues, on va voir les maisons à partir de son téléphone», ajoute le président de la Société de développement du parc patrimonial Cyriac, Pierre Boudreault.
En plus de la rénovation, les sous amassés lors de la campagne de financement serviront aussi au soutien d’activités reliées à la chapelle. L’organisation estime qu’un montant de 400 000$ est nécessairement pour toutes ces réalisations.