Début du contenu principal.
Le Collège TAV indique offrir ce programme d'un an à partir du programme ontarien. Il en coûte 13 900$ aux étudiants qui s'y inscriront.
À lire également:
«De plus, une nouvelle loi (projet de loi 96) sera bientôt adoptée, ce qui limitera l'accès aux collèges anglais pour de nombreux étudiants anglophones et allophones», peut-on lire sur le site web du collège.
Or, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s'inquiète d'un tel précédent, qui viendrait ébranler l'existence du cégep.
«On questionne la légalité de la chose, puisqu'on se demande si, par rapport à la Loi sur l'enseignement privé, c'est réellement légal d'offrir ce genre de programme-là ou d’en faire la promotion», a expliqué Maya Labrosse, présidente de la FECQ, à Noovo Info jeudi.
Voyez le reportage d’Anaïs Elboujdaïni dans la vidéo.
Si d'autres écoles secondaires ont déjà offert cette 12e année, un programme existant ailleurs au Canada, dans un système où le secondaire a une année supplémentaire, il n'en demeure pas moins que les ministères de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur ne la reconnaissent pas.
«La 12e année d’un système scolaire étranger, laquelle équivaut à une première année d’études collégiales au Québec, ne peut pas être autorisée tant par le ministère de l’Enseignement supérieur que par le ministre de l’Éducation du Québec», a avancé Bryan St-Louis, responsable des relations de presse du ministère.
Questionné par la journaliste de Noovo Info Anaïs Elboujdaïni, le Collège TAV a répondu que ce, malgré l’ajout d’une 12e année scolaire, les étudiants devront faire une année supplémentaire d’université.
«C’est inquiétant parce qu’au Québec, on a fait le choix collectivement d’aller vers un modèle différent d’éducation, qui permettait une certaine démocratisation de l’éducation via le réseau collégial, a ajouté Maya Labrosse. Donc, de pouvoir, à moins grands coûts qu’à l’université, commencer une formation.»
De son côté, le Collège TAV a affirmé que les frais d’inscription sont identiques «pour tout le monde, parce que le programme n’est pas subventionné». Il est impossible d’obtenir des subventions gouvernementales, car il s’agit d’un programme ontarien.
«Techniquement, c’est en ligne, mais ce sera offert sur le campus», a expliqué une responsable lors d’un entretien téléphonique.
«On pense que ça va créer un précédent quand même assez inquiétant si ça continue comme ça et qu’on se rend compte que c’est potentiellement légal comme manière de fonctionner», a conclu la présidente de la FECQ.