Selon le président de l’Association de l’aluminium du Canada, Jean Simard, il n’a pas lieu de s’inquiéter pour le moment de potentielles pertes d’emplois dans le secteur de la production d’aluminium. «Il faut se préoccuper des petites et moyennes entreprises qui utilisent le métal tous les jours pour fabriquer des produits qui vont aller vers les États-Unis par exemple», fait-il valoir.
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Même son de cloche du côté du président du Syndicat des employés de l’aluminium d’Arvida, Donat Pearson, qui affirme ne pas craindre de mises à pied pour le moment. «Faire une guerre avec son plus proche associé, c’est vraiment bizarre», admet-il.
Mais ce n’est pas que le secteur de l’aluminium qui est visé par ces nouveaux tarifs. Le secteur du bois d’œuvre est aussi concerné.
L’ex-PDG de Produits forestiers Résolu Richard Garneau va plus loin dans ses propos et donne peu de valeur aux discours du président américain. «Trump est un menteur. Il y a beaucoup d’Américains qui le croient. Il y a environ 30% de leurs demandes qui proviennent du Canada. Ils ne peuvent pas changer ça. Quand bien même il dit qu’il n’a pas besoin du bois canadien, c’est un mensonge», assène-t-il en entrevue avec Noovo Info.
Mais même si ces tarifs en venaient à être levés éventuellement, il n’en demeure pas moins qu’ils auront des impacts sur l’économie canadienne. M. Simard évoque tout de même le début d’une «mauvaise aventure pour l’Amérique du Nord».
«Ça va être très nocif pour l’économie nord-américaine des deux côtés de la frontière, mais principalement du côté américain. Parce qu’en bout de ligne, comme tous les économistes le démontrent, les tarifs sont toujours supportés par les consommateurs. C’est un peu une pandémie économique qu’on va vivre», conclut-il.
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