«On est en désaccord avec les conclusions du président, mais cette décision-là est sans appel», a concédé «GND» en entrevue avec l’animatrice Marie-Christine Bergeron.
M. Nadeau-Dubois comprend cette décision car, selon lui, la meilleure méthode pour rendre facultatif le serment à la monarchie britannique est de passer un projet de loi en chambre.
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«Les gens qui ont voté pour nous l’ont fait pour qu’on aille défendre notre projet de société, pas sur le trottoir en face de l’Assemblée, mais à l’intérieur de l’Assemblée nationale», a-t-il soutenu.
Courte alliance avec le Parti québécois
Ce n’est pas la première fois que QS tente de contourner de prêter serment à la couronne. En 2018, les solidaires avaient tenté en vain de l’éviter. «On était le seul parti à mener cette bataille-là».
Cette année, QS a fait front commun avec le Parti québécois (PQ) sur la question de l’assermentation. Seulement, les trois députés péquistes semblent plus déterminés à tenir leur promesse.
Le député du PQ dans Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a d’ailleurs déploré la décision de QS d’avoir fait volte-face sur cet enjeu.
De son côté, M. Nadeau-Dubois estime que sa stratégie était la bonne.
«Quand on veut changer les règles du jeu en politique, on ne peut pas demander aux autres de le faire à notre place. Ça nous ne fera pas plaisir de prêter serment au roi, mais vraiment pas, a-t-il expliqué. On a obtenu des gains en se tenant debout pendant un mois avec les députés du PQ.»
Prise de contrôle et manque de confiance
Ultimement, QS cède par manque de confiance envers les autres partis politiques à l’Assemblée nationale. Sans la présence du PQ, Gabriel Nadeau-Dubois estime qu’il ne peut pas se fier sur la Coalition avenir Québec (CAQ) ou le Parti libéral du Québec (PLQ).
«On ne fait pas confiance au PLQ et à la CAQ, deux partis fédéralistes pour adopter un projet de loi tout seul. Moi, je ne suis pas d’accord de leur signer un chèque en blanc et de leur dire: “Réglez cette question-là à notre place”», a lancé le co-porte-parole solidaire.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.