Le ministre de la Santé a été questionné à plusieurs reprises par les bachelières, notamment concernant le salaire des infirmières, le temps supplémentaire obligatoire, l’examen de l’Ordre et les étudiants en situation de précarité financière.
«Quelle est la réflexion de dire qu’on est en manque d’infirmières, mais qu’elles se font réduire leur salaire après le BAC?», a demandé une étudiante, faisant référence à la décision du gouvernement Legault qui a demandé aux hôpitaux de respecter la convention collective et de placer les finissantes tout au bas de l’échelon financier.

Le ministre Dubé a répliqué que l’augmentation salariale devrait être tout simplement plus importante pour une infirmière qui a travaillé depuis plusieurs années dans le domaine.
«Il faut faire la différence entre la convention collective et ce qui est appliqué sur le terrain. La différence salariale en théorie, c’est 1$ de l’heure», a-t-il justifié.
De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a affirmé que le gouvernement a bonifié substantiellement l’aide financière aux études.
«Et on regarde comment on peut soutenir davantage les étudiants et les accompagner davantage avec les bourses quand on aura un portrait plus large et plus global là-dessus», a-t-elle ajouté.
Et l’examen?
Christelle Exantus a échoué l’examen de l’Ordre des infirmières à trois reprises. Le quatrième examen en septembre sera sa dernière chance afin de pouvoir pratiquer la profession.

La finissante a fait part de ses inquiétudes au ministre de la Santé, qui déplore «qu’on n’a pas les moyens de ne pas avoir les infirmières qui devraient être là». M. Dubé a révélé que l’Ordre des infirmières n’a pas fourni de réponses au gouvernement quant aux résultats de son examen.
La réaction de la FIQ
Les syndicats n’ont pas manqué l’opération menée par M. Dubé et Mme Déry.
Aux yeux de la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Nathalie Bélanger, il s’agit tout simplement d’une «opération de charme» de la part de Christian Dubé.
«Il fait beaucoup de publicités pour son projet de loi. Il parle d’aménagement du temps de travail, alors que ça fait des années que ça existe. Et ça n’a pas empêché que le temps supplémentaire obligatoire (TSO) existe.»
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.