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«Cocaïne rose», «tucibi» ou encore «party mix»: plusieurs noms pour désigner ce qui est en réalité un mélange de différentes drogues comprenant, notamment, de la méthamphétamine, de la kétamine et de la MDMA ou diverses autres substances. Généralement consommée dans des contextes «festifs», cette substance, vendue deux fois le prix de la cocaïne, est censée provoquer chez l’utilisateur une sensation d’euphorie et d’exaltation.
Malgré son allure divertissante, elle demeure dangereuse puisqu’il est difficile (voir impossible sans une analyse) d’avoir la véritable composition de cette dernière. «On ne sait pas quelle quantité de chaque drogue se retrouve dans le mixte», explique Jean-François Mary de l’organisme CACTUS à Montréal, qui estime que la couleur rose offerte à la drogue est en fait une affaire de marketing.
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Selon ce qu'a dit Jean-François Mary en entrevue avec CTV News, il n'y a aucun bénéfice à sniffer cette drogue. «Si les gens veulent mélanger des drogues, ils ont plus intérêt à le faire eux-mêmes. Les gens connaissent leurs limites envers chaque substance et peuvent mieux déterminer ce qui se retrouve dans leurs mélanges», explique M. Mary. «Vous avez plus de chances de vous procurer des substances plus clean que si vous vous l’achetez déjà combinée», ajoute-t-il.
«Plusieurs croient que c’est une nouveauté, alors qu’il s’agit simplement d’un mélange de drogues déjà présentes ici», note M. Mary. «Personne ne sait vraiment ce qui se retrouve là-dedans.»
Plus présente en Amérique du Sud et certaines régions des États-Unis, la «cocaïne rose» s’est récemment retrouvée sur le territoire montréalais. Si le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’est pas en mesure de quantifier la fréquence des arrivages de cette nouvelle substance, il croit qu’elle n’est pas très répandue. Même son de cloche chez Jean-François Mary qui soutient que la drogue est présente néanmoins.
Les autorités croient qu’il n’y aura pas une hausse de la consommation de la «cocaïne rose» à Montréal.
Le SPVM affirme toutefois avoir saisi ce qu’on soupçonne être de la «cocaïne rose». Pour l’heure, il est impossible de confirmer la composition exacte de la substance saisie. De plus amples analyses doivent être effectuées.
L'Agence France-Presse rapportait récemment que cette drogue peut occasionner des épisodes psychotiques ou de délire en plus de créer une dépendance chez le consommateur.
Avec des informations de CTV News Montréal