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La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, pointe vers les régions de l’Estrie, Lanaudière et les Laurentides où l’on observe des taux d’inoccupation plus bas.
«On n’est pas là pour le nier, il y a une crise du logement dans ces régions-là. Mais on continue de travailler sur l’offre parce que dans le passé on a trop construit de condos et de condos de luxe. On a oublié le logement abordable et le logement social», exprime Mme Laforest.
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Plusieurs intervenants rapportent que cette crise est bien réelle depuis plusieurs années, d'après les informations du journaliste Noovo Emmanuel Leroux-Nega. D’ailleurs, il manquerait près de 100 000 logements au Québec pour combler la demande des ménages, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
Néanmoins, la ministre est d’avis que le gouvernement n’arrive pas trop tard pour se pencher sur l’enjeu.
Voyez l'entrevue complète d'Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.
«En habitation, depuis trois ans et demi, on a investi plus de 4 milliards de dollars et dans les programmes comme Accès Logis on a investi 977 millions. On a pas arrêté d’augmenter les montants pour construire», affirme l’élue.
Selon Mme Laforest, la pandémie a causé le départ d’un grand nombre de personnes vers les régions en raison du télétravail, ce qui a à son tour occasionné une pression sur ces marchés.
Afin de contrer la flambée des prix de loyers, certains intervenants proposent d’établir un registre public des loyers. Ce type de plateforme offrirait aux locateurs l’information nécessaire pour refuser une hausse abusive.
Cette solution serait à l’étude, selon Mme Laforest. Cependant, elle indique aussi que cette responsabilité pourrait retomber sur les municipalités qui ont le pouvoir de le faire.
«Les municipalités peuvent légalement créer un registre des loyers. Celles qui le veulent peuvent le faire», a-t-elle soutenu.
Pour l’instant, la responsabilité retombe sur le locataire qui doit demander au Tribunal administratif du logement si la hausse imposée par son propriétaire est abusive. Seule la Ville de Montréal obligera les propriétaires à déclarer les loyers qu’ils facturent pour tous les logements locatifs de plus de sept unités.
La flambée des prix immobiliers et des coûts des matériaux de construction s’ajoute au fardeau de certains locataires qui ne peuvent pas se permettre d’aller ailleurs et de risquer de payer plus cher.
Comme la construction de logements abordables et sociaux prend du temps, la ministre pointe vers les programmes gouvernementaux Allocation-logement et Supplément au loyer en guise de solutions rapides pour ces personnes.
«Le domaine de l’habitation et le domaine de la construction sont des secteurs qui sont présentement perturbés et où il y a une surchauffe» soutient-elle.
Voyez le reportage d'Emmanuel Leroux-Nega au bulletin Noovo Le Fil 17: