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D’après l’association des Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), 60% des entreprises manufacturières refusent désormais des contrats par peur de ne pas être en mesure de les honorer, 40% disent avoir retardé ou annulé des investissements et 20% considèrent déménager une partie de leurs opérations.
Et c'est un enjeu ne risque pas de se régler en 2024, puisque selon des experts, les impacts de ce problème devraient se faire ressentir pour une trentaine d'années encore.
Voyez le reportage de Cimon Charest.
Le Conseil du patronat s’attend en effet à ce que le Québec atteigne le sommet de la crise de la pénurie de main-d’œuvre en 2034 et que celle-ci ne se résorbe qu’en 2056.
«[La pénurie de main-d’œuvre] est occasionnée par la courbe démographique de notre société, qui est plus âgée ici qu’ailleurs au monde, explique le président du Conseil du patronat, Karl Blackburn. Il y a plus de gens qui quittent le marché du travail chaque jour qu’il y en a qui y entrent.»
Une piste de solution pourrait être d’accorder une plus grande place à la robotique et à l’automatisation. «On demande aux deux gouvernements de mettre en place des mesures comme des crédits d’impôt et des programmes pour inciter les entreprises à investir malgré le ralentissement économique actuel et les taux d’intérêt élevés», indique la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx.
Les employés les plus recherchés sont ceux sans formation ou les détenteurs de diplômes d’études professionnelles. Pour leur part, les détenteurs de diplômes universitaires sont moins en demande.