Sur le terrain, les intervenants voient une réelle différence pour les enfants qui commencent leur journée le ventre plein. À l’école des Berges dans le quartier Saint-Roch à Québec, 270 élèves sur 363 bénéficient d’un petit déjeuner complet chaque matin.
L'éducatrice spécialisée Marie-Christine Boivin se charge de remettre les repas aux élèves du primaire.
«Ça fait partie de mon rôle dans le fond à l'école», a-t-elle expliqué. «Je rentre plus tôt pour ça le matin, mais je suis éducatrice spécialisée toute la journée!»

Les aliments en provenance des groupes alimentaires essentiels sont ensuite distribués dans les classes par des élèves volontaires. Ce repas fait une énorme différence dans le quotidien des jeunes, selon Mme Boivin.
«C'est sûr qu'on a une clientèle plus vulnérable. Il faut qu’on en tienne compte. Ça vient équilibrer les chances», a affirmé l’éducatrice.
Mais, pendant que les élèves de l’École des Berges mangent à leur faim, huit écoles à Québec sont en attente de repas. Dans les régions de Québec et Chaudière-Appalaches, on parle de près de 4500 enfants qui entreraient à l’école le ventre vide.

Devrait-on alors instaurer un régime d’alimentation universel dans les écoles du Québec? «Je pense que tous les enfants devraient avoir une chance égale», a conclu Mme Boivin.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.