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Il réagissait jeudi à la sortie publique de M. Legault, qui, la veille, se disait victime d'une perception injuste depuis l'annonce de la démission de la présidente d'Hydro-Québec, Sophie Brochu.
Le gouvernement Legault a été accusé de vouloir brader l'électricité, en d'autres mots, attirer des investissements en garantissant des tarifs d'électricité ridiculement bas.
«Lorsque vous n'avez pas une vision complète, (...) vous faites face à plusieurs critiques. Ce n'est pas surprenant», a réagi en entrevue avec La Presse canadienne M. Tanguay, au sortir d'une réunion avec M. Legault.
«La Coalition avenir Québec doit encore aujourd'hui apprendre à consulter davantage, consulter les acteurs économiques, les experts du milieu, les citoyens. C'est à nous autres, Hydro-Québec.
«Le fait de dire: «On n'exclut pas un nouveau barrage hydroélectrique», ça ne veut pas dire qu'on a une vision», a poursuivi le chef libéral.
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François Legault rencontre tour à tour cette semaine les chefs des partis d'opposition. S'il juge l'exercice pertinent, M. Tanguay réclame un plus large débat de société sur l'énergie.
Il propose une commission itinérante sur les besoins actuels et futurs du Québec, ainsi que sur les investissements nécessaires pour réaliser la transition énergétique et atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
Pour répondre aux besoins énergétiques du Québec, le gouvernement considère qu'environ 100 térawatts-heures (TWh) devront être ajoutés aux quelque 210 TWh déjà produits annuellement.
Les libéraux croient que la population doit être consultée sur les principes qui guideront les décisions du gouvernement et d'Hydro-Québec.
«Lorsqu'il s'agit d'une vision qui naît d'un consensus et d'une discussion, là vous êtes beaucoup moins attaquables sur les choix que vous allez faire», a déclaré M. Tanguay.
«Nous sommes à la croisée des chemins. (...) Je m'attends à ce que le premier ministre nous convie à ce chantier national-là. C'est très québécois d'imaginer l'avenir ensemble», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, pendant sa rencontre de 90 minutes avec M. Legault, M. Tanguay dit avoir abordé d'autres sujets, comme la pénurie de main-d'oeuvre, les missions essentielles de l'État et «les services qui ne sont pas donnés».
Plus tôt cette semaine, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ainsi que le chef conservateur Éric Duhaime, s'étaient montrés satisfaits de leurs rencontres avec M. Legault.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, devrait s'entretenir avec le premier ministre la semaine prochaine. Cette série de rencontres privées est un exercice plutôt rare.
Le chef libéral intérimaire était également de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron afin de faire le point sur ce dossier. Voyez l'entrevue dans la vidéo ci-haut.
Concernant la relation ébréchée entre le Parti libéral du Québec et son ancienne députée Marie-Claude Nichols, Marc Tanguay n'a pas fermé la porte. ««On aura l’occasion, j’ose espérer, de reprendre le dialogue. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je crois noter une ouverture auprès de Mme Nichols», a-t-il affirmé.
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Le 27 octobre dernier, Marie-Claude Nichols était exclue du caucus libéral après avoir refusé le poste de porte-parole en matière de Transports. Trois mois à la suite de cette saga ayant fait couler beaucoup d’encre, la députée de Vaudreuil a décidé de faire le point lors d’un long entretien sur les ondes de Noovo Info, jeudi.
«C’est difficile à expliquer sans que les émotions reviennent», a lancé Mme Nichols d’emblée, elle qui affirme avoir été égratignée par les évènements survenus après les dernières élections provinciales.
Questionné à savoir quelles étaient les priorités de son parti à l'orée de la rentrée parlementaire, M. Tanguay a mentionné la pénurie de main-d'oeuvre et l'état difficile dans lequel se trouve le système de santé.
«[Nous voulons] faire en sorte que les conditions de travail de nos infirmières soient humaines, qu'[elles aient] un horaire sur lequel elles peuvent se fier et qu'elles aient un nombre de patients qui leur permette d’offrir un bon service», a-t-il soutenu.
L'Assemblée nationale reprendra ses travaux le 31 janvier prochain.
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.