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Mais l’année de Laurence n’est pas terminée: les élèves pourront texter l’équipe d’infirmières à l’école tout l'été pour des consultations afin de renouveler leur contraception, pour la pilule du lendemain ou tout problème lié aux ITSS
Les infirmières sont au travail tout l’été en vertu de ce projet-pilote déployé par la Direction de santé publique du CISSS de Laval pour renforcer la disponibilité et l’accessibilité des services de santé pour les jeunes de 12 à 19 ans.
Ce n’est pas un luxe, croit Laurence Bergeron, notamment en raison de «la bête noire» des jeunes: la contraception.
«C’est le sujet numéro 1: à cause des réseaux sociaux, il y a beaucoup de désinformation, puis les jeunes ont vraiment peur de la contraception», a affirmé l’infirmière lors d’une visite de Noovo Info à l’école Saint-Maxime durant la dernière semaine de classe de l’année scolaire 2023-2024, en juin.
«J’ai entendu de tout», témoigne Laurence. «Il y a une grosse, grosse déconstruction à faire.»
Depuis deux ans, comme partout au Québec, les cas d’ITSS ont augmenté à Laval, dont les cas de chlamydia; et des ados dépistés n’en ont aucune idée, car l’infection est parfois asymptomatique.
Pour Laurence Bergeron, la situation est un peu «alarmante» parce que ces jeunes ne savent parfois pas ce qu’est leur infection, et d’autres ne savent même pas avoir été exposés.
D’où la campagne «Ton infirmière scolaire tout l’été!» du CISSS de Laval. «Les jeunes, ils ont un besoin dans l'immédiat», dit Julie Castilloux, cheffe de service de l’équipe de santé scolaire à la Direction de la santé publique du CISSS de Laval. «Si on n’est pas sur le terrain pour répondre aux besoins, on passe à côté. Il faut saisir chacune des opportunités, être là au bon moment pour répondre aux demandes.
Quand un jeune texte le numéro du service pour obtenir un rendez-vous, il n’a qu’à remplir un formulaire contenu dans un lien à la réception d’une réponse automatique.
«Si c'est pour une pilule du lendemain, on comprendra que c'est une situation d'urgence», commente l’infirmière Laurence Bergeron. «Ça va vraiment être mis en priorité dans les demandes.»
Des élèves se réjouissent d’avoir accès à ce service. «Pour moi, c'est vraiment important, surtout que je n’ai pas de médecin de famille, donc ça me permet vraiment d'avoir accès à des services plus facilement et plus rapidement sans être obligée de passer par un médecin», dit Clara L’Italien, une élève de Saint-Maxime.
Toutes les écoles de Laval participent au programme. Une vingtaine d'infirmières cliniciennes seront disponibles tout l’été.
Le numéro: 450-912-5226.
Si le projet-pilote fonctionne bien, il sera reconduit l'an prochain à Laval.