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C'est ce qu'a rapporté Kathleen Legault, présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire au bulletin Noovo Le Fil 17.
«Il y a plus d’élèves au secondaire qu’on n'a jamais eu. Mais, en même temps, on a ouvert plus de classes d’accueil cette année. On parle à peu près de 150 classes depuis le début de l’année. C’est énorme alors qu’on manque d’enseignants à travers tout le Québec, et d’autant plus probablement dans la grande région de Montréal», a-t-elle expliqué.
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Pour combler cette pénurie de main d'oeuvre, les établissements doivent embaucher des enseignants qui ne sont pas «qualifiés» légalement. Actuellement, il y en aurait plus de 4000 dans la province, d'après Mme Legault.
«On le constate de plus en plus. Les directions nous le rapportent, nous disent que ce sont des employés motivés et qui arrivent avec beaucoup d’enthousiasme, mais il y a tellement de choses», a-t-elle dit.
Ces professeurs ayant reçu une formation «plus rapide» ne connaissent pas toujours les programmes en éducation, les cadres d'évaluation appliqués, la gestion des classes ou des conflits. «Si vous êtes non légalement qualifié, ça dépend toujours de la formation que vous avez», a renchéri Mme Legault sur nos ondes.
D'autant plus qu'ils peuvent aussi être confrontés avec des élèves ayant des difficultés. Cela pourrait donc «complexifier» la tâche.
Selon la présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire, l'option de baisser les exigences pour obtenir un brevet d'enseignement n'est pas une solution à considérer.
«Si on fait un 30 crédits plutôt que 60, il faudra que les centres de services scolaires viennent peut-être compléter la formation ou peut-être dans nos écoles avec les collègues. C’est sûr qu’il faut trouver des solutions à très court terme», a-t-elle avancé.
Voyez l'entrevue complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.