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Après un départ volontaire de six mois, l’homme de foi a expliqué sa décision de reprendre ses fonctions d’archevêque de Québec, lundi.
Aux yeux de Mgr Lacroix, il serait injuste de rester à l’écart de ses fonctions pendant des années, et ce, à la suite des conclusions de l’enquête du juge André Denis, à qui le Vatican a demandé de faire la lumière de façon indépendante sur la dénonciation d'une femme qui dit avoir été victime d'attouchements de l'homme de foi à la fin des années 1980.
«Tout me dit que c’est le bon moment», a justifié Mgr Lacroix, qui clame son innocence depuis l’action collective intentée contre le Diocèse de Québec par de présumées victimes d’agressions sexuelles. «Quand ça dure des années, c’est pratiquement une sentence», a renchéri Mgr Lacroix.
Questionné à ce sujet, M. Lacroix dit avoir passé des mois très difficiles, mais estime avoir pris la bonne décision en quittant son rôle d’archevêque afin de «laisser la poussière retomber».
«Quand j’étais archevêque, j’ai demandé à des confrères de se retirer et je me suis appliqué la même chose.»
Mgr Lacroix réitère avoir collaboré à l’enquête de l’ex-juge Denis et affirme que l’Église demeure très sensible «à cette question des personnes victimes d’abus sexuels et d’inconduite de toute sorte».
«On a fait tout ce qui a été possible pour faire la lumière sur ces allégations, car la plaignante n’a pas voulu collaborer. On respecte cela, mais je ne vois aucune raison pour poursuivre ce retrait», a-t-il ajouté.
Le rapport de l'ex-juge Denis blanchit Mgr Lacroix. L’enquête à l’endroit de l’archevêque de Québec n’a pas permis «d’identifier des gestes qui relèvent de l’inconduite ou de l’abus». On ne recommande donc aucune sanction.
«Le moins que l’on puisse inférer, c’est que la description des actes allégués porte à équivoque», a commenté l'ex-juge Denis en conférence de presse.
Le camp de la plaignante ne partage pas l'avis du cardinal. Le rapport du juge Denis n'est pas «valide» et «ne veut rien dire», a réagi Me Alain Arsenault, l'avocat de la plaignante, après la publication des résultats de l'enquête. «Notre cliente ne voulait pas participer au système privé de justice du Vatican. Elle veut le système de justice public, crédible de la Cour supérieure», a réagi Me Arsenault cette semaine.
Le cardinal Lacroix présidera le 26 juillet prochain la Messe solennelle de la fête de sainte Anne, au sanctuaire Sainte-Anne-de Beaupré.
-Avec de l'information de Guillaume Théroux et d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info