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«Je crois vraiment que le moment est venu», a-t-il lancé. «Il faut créer les forces armées européennes.»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que le moment était venu de créer «les forces armées d'Europe». Selon lui, les fondations d'une telle armée ont déjà été mises en place par son pays qui combat la Russie depuis près de trois ans.
M. Zelensky a souligné que l'Europe ne pouvait pas écarter la possibilité que les Américains refusent de répondre aux menaces auxquelles le continent est confronté. Il a ajouté que plusieurs autres dirigeants ont déjà parlé de la nécessité pour l'Europe de se doter de sa propre armée.
«Je crois vraiment que le moment est venu», a-t-il lancé. «Il faut créer les forces armées européennes.»
Le président ukrainien a aussi évoqué la conversation téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Le locataire de la Maison-Blanche a indiqué que les deux chefs d'État se rencontreront bientôt afin de négocier une entente pour rétablir la paix en Ukraine à la suite de l'invasion russe. M. Trump aurait assuré à M. Zelensky que l'Ukraine aura sa place à la table des négociations.
«L'Ukraine n'acceptera jamais une entente conclue dans son dos ou sans son implication. La même règle s'applique pour toute l'Europe, a déclaré M. Zelensky. Il y a quelques jours, le président Trump m'a parlé de sa conversation avec Poutine. Il n'a jamais mentionné que les États-Unis avaient besoin de la participation des Européens à la table. Cela en dit long. Nous sommes loin de l'ère pendant laquelle les États-Unis appuyaient l'Europe.»
M. Zelensky a rappelé que la guerre à grande échelle présentement en cours démontre déjà que les fondations d'une armée européenne existent déjà. «Nous avons préparé le terrain pour la paix et la sécurité. Nous devons mettre en place les forces armées de l'Europe.»
Observant la présence du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, M. Zelensky a nuancé ses propos en affirmant que son idée «ne visait pas à remplacer l'alliance.»
«Il faut que la contribution européenne à ce partenariat soit égale à celle des États-Unis.»
Peu avant le discours de M. Zelensky, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit heureux de ce qu'il considère comme l'engagement partagé des États-Unis pour «préserver l'indépendance souveraine de l'Ukraine». Il a convenu avec M. Trump qu'il fallait mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Toutefois, M. Scholtz s'est montré virulent envers la nouvelle équipe dirigeante des États-Unis. Il a notamment déclaré que son pays n'accepterait pas les gens qui s'ingèrent dans la vie démocratique de son pays. Il faisait ainsi allusion au vice-président JD Vance qui a houspillé les dirigeants européens sur leur approche de la démocratie.
Le parti de M. Scholz traîne de la patte dans les intentions de vote en vue des élections allemandes du 23 février. Il occupe le troisième rang derrière les démocrates-chrétiens (CDU-CSU) et la droite radicale (AfD). Alice Weidel, la co-cheffe de ce dernier parti, a même rencontré vendredi M. Vance.
«Nous n'accepterons pas que des gens qui observent l'Allemagne de l'extérieur interviennent dans notre démocratie et dans nos élections dans l'intérêt de ce parti. Cela ne se fait pas, surtout pas entre des amis et alliés. Nous le rejetons résolument, a-t-il tonné. C'est à nous de décider de la direction vers laquelle nous nous dirigeons.»