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Parmi les biens volés: des VUS et un lot de vapoteuses au THC valant près d'un million de dollars.
Un important vol de pièces à conviction a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dernier sur le territoire de Montréal, a appris Noovo Info. Les malfaiteurs ont notamment été en mesure de mettre la main sur un lot de vapoteuses de THC d'une valeur d’un million de dollars, ainsi que sur trois véhicules utilitaires sport.
Selon nos informations, plusieurs individus ont réussi à entrer par effraction dans un lieu situé dans l’est de la métropole pour y voler des biens saisis qui y étaient entreposés dans l’attente des procédures judiciaires. C’est à ce moment qu’ils ont pris possession des trois véhicules de type VUS qui avaient été rapportés volés et par la suite saisis dans le cadre d’une enquête policière.
Les voleurs auraient ensuite pénétré dans un bâtiment appartenant à une section spécialisée du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui abrite les pièces à conviction pour y voler les vapoteuses. D’autres objets auraient pu être subtilisés, mais on affirme qu’aucune arme à feu n’a été volée.
Le SPVM entrepose ses pièces à conviction à plusieurs endroits dans la métropole, notamment dans son centre d’enquête, dans les quatre centres opérationnels, dans les postes de quartier et au palais de justice. Ces endroits sont hautement sécurisés.
Mais faute de place, le SPVM demande également à la ville de Montréal de prendre possession de certains endroits pour y entreposer d’autres pièces à conviction. La sécurité des lieux est alors prise en charge par le propriétaire de l’endroit.
Le SPVM s'est fait avare de commentaires concernant cette affaire, mentionnant ne pas vouloir nuire à l’enquête en cours. Le ministère de la Sécurité publique du Québec n'a pas également souhaité faire de commentaires.
Les impacts de ce cambriolage pourraient par ailleurs être assez importants. «En droit criminel et pénal, une pièce à conviction, c’est une pièce qui va appuyer la démonstration de l’existence d’un crime, potentiellement un élément qui devient central et essentiel», explique Me Nada Boumeftah, avocate criminaliste.
Concernant les biens saisis, certains peuvent servir dans «le cadre d’une enquête qui est en cours […] et qui n’a pas encore donné lieu à des accusations formelles». D’autres sont utilisés «dans le cadre d’accusations qui ont été portées, donc dans le cadre d’un processus judiciaire entamé», précise Me Boumeftah.
De son côté, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a refusé notre demande d'entrevue. «De manière générale l’existence d’une enquête n’est pas confirmée ni infirmée par le DPCP pour plusieurs raisons. Il convient de rappeler qu’en matière criminelle, les informations concernant un dossier deviennent publiques lors du dépôt d’une accusation criminelle», a-t-on cependant commenté.