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Voilà qui «garantirait le maintien du leadership audacieux dont notre pays a désespérément besoin».
Le représentant républicain Andy Ogles a présenté jeudi une demande à la Chambre des représentants visant à modifier la Constitution des États-Unis afin de permettre au président élu Donald Trump de briguer et, éventuellement, obtenir et remplir un troisième mandat à la Maison-Blanche.
Voyez le compte-rendu de Sabrina Rivet dans la vidéo ci-haut.
Selon le représentant du Tennessee, Donald Trump est le «seul» à pouvoir remettre les États-Unis sur ce qu'il considère comme la bonne voie, notamment en raison de ce qu'il conçoit comme des qualités de leadership. «Il a prouvé qu'il était le seul personnage de l'histoire moderne capable d'inverser la décadence de notre nation et de restaurer la grandeur du pays, et il faut lui donner le temps nécessaire pour accomplir cet objectif», a-t-il écrit dans sa déclaration officielle.
M. Ogles croit qu'un amendement qui «permettrait au président Trump d'effectuer trois mandats [...] garantirait le maintien du leadership audacieux dont notre pays a désespérément besoin».
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Ogles, qui en est à son deuxième mandat à la Chambre des représentants, affirme que Donald Trump pourra «corriger» les conséquences des politiques de la précédente administration. Il entreprend cette démarche survient quelques jours après que M. Trump, âgé de 78 ans, a prêté serment pour un deuxième mandat non-consécutif à la présidence. Ce faisant, il a signé une centaine de décrets présidentiels portant sur l'immigration, l'économie et les politiques inclusives entre autres.
Dans des propos relayés par The Associated Press mercredi, John Yoo, un professeur de droit à l'Université de Californie à Berkeley qui a contribué à étendre l'autorité présidentielle lorsqu'il travaillait pour George W. Bush dans les années 2000, a commenté que les décrets de M. Trump étaient «sans précédent en termes de portée générale des décrets et de leur nombre».
«Il se consacre à restaurer la république et à sauver notre pays, et nous, en tant que législateurs et en tant qu'États, devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le soutenir», a dit M. Ogles, qui se réjouit des mesures prises par le président élu.
Le sénateur Adam Schiff, un démocrate de Californie qui a été un ennemi politique de M. Trump, croit cependant que les actions du président relèvent «de l'inconstitutionnel – comme avec la tentative de mettre fin à la citoyenneté de naissance – et du draconien, avec des déportations massives».
C'est le genre de scénario pour lequel les démocrates ont lancé une mise en garde pendant la campagne électorale de l'année dernière, lorsqu'ils ont affirmé que M. Trump gouvernerait comme un dictateur s'il était élu pour un nouveau mandat.
Toutefois, s'il se targue d'avoir un «mandat sans précédent et puissant», le nouveau président d'allégeance républicaine ne bénéficie pas d’un large soutien populaire pour certaines de ses priorités, selon un sondage. Un peu plus de la moitié des adultes américains sont favorables à l’élimination des impôts sur les pourboires, mais certaines de ses autres promesses – comme le retrait de l’Accord de Paris sur le climat, l’augmentation des forages pétroliers sur les terres fédérales et l’imposition de nouveaux tarifs douaniers – sont moins largement populaires. Il est possible que l’opinion publique change sur de nombreuses propositions, car une part importante des Américains ont une opinion neutre.
M. Ogles propose de modifier la Constitution américaine comme suit: «Nul ne peut être élu à la fonction de président plus de trois fois, ni être élu pour un mandat supplémentaire après avoir été élu pour deux mandats consécutifs, et nul ne peut être élu à la fonction de président plus de deux fois s'il a occupé la fonction de président ou agi en tant que président pendant plus de deux ans d'un mandat pour lequel une autre personne a été élue président».
Selon le média américain NBC, cette proposition fait suite à une résolution présentée à la Chambre par le représentant démocrate Dan Goldman il y a deux mois, réaffirmant «que le 22e amendement de la Constitution s'applique à deux mandats au total pour le président des États-Unis» et qu'il s'applique en particulier à M. Trump.
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Le 22e amendement de la Constitution, proposé en 1947 et ratifié en 1951, vise à empêcher qu'un président ne soit élu à quatre mandats. Depuis son élaboration, seul le président Franklin Roosevelt a été élu président des États-Unis, et ce, à quatre reprises. Il est décédé en 1945 lors de son quatrième mandat.
Les républicains détiennent la majorité des sièges à la Chambre des représentants depuis les élections, ce qui peut jouer en faveur de la proposition du représentant du Tennessee.
Avec des informations de l'Associated Press