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Santé

Elle offre un rein à une inconnue et change sa vie à jamais

Annie Devost, policière de Longueuil, a fait don de son rein à l'enseignante Joanna Love dans le but de rendre service et d'aider les autres.
Annie Devost, policière de Longueuil, a fait don de son rein à l'enseignante Joanna Love dans le but de rendre service et d'aider les autres.
/ CTV News

Une policière de la Rive-Sud de Montréal a pris une décision qui a changé la vie d'une enseignante sous dialyse.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Joanna Love est une enseignante québécoise à qui l'on a diagnostiqué une maladie rénale grave pendant la pandémie de COVID-19. 

Annie Devost est une policière de Longueuil (SPAL) qui voulait aider quelqu'un.

«Le désir était de donner la vie à quelqu'un puisque je n'ai pas eu d'enfants, je n'ai pas eu cette chance», a déclaré Mme Devost. «Je voulais redonner la vie et c'était ma façon de le faire.»

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Mme Devost a expliqué qu'elle se trouvait dans une situation difficile après avoir perdu sa mère. Elle a entendu à la radio une interview d'un donneur de rein anonyme qui l'a incitée à faire de même.

Au même moment, Mme Love était sous dialyse, dans l'attente d'un donneur compatible.

«On m'a dit que j'avais une maladie rénale grave et que j'aurais besoin d'une greffe», raconte-t-elle. «On m'a dit qu'il faudrait cinq à six ans, et je me suis dit que c'était ce qu'il fallait faire parce que j'avais une famille, et c'est ce que je devais faire.»

Mme Devost a contacté Transplant Québec et s'est rendue au CUSM pour passer des tests afin de déterminer si elle serait compatible avec quelqu'un.

Après de nombreux tests, elle a été autorisée à faire un don, mais à une condition.

«Je ne veux pas que mon rein aille à Halifax ou à Vancouver, je veux qu'il reste ici, au Québec», dit-elle.

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Mme Love a été ravie d'apprendre qu'elle avait trouvé un donneur compatible et a été bouleversée lorsqu'elle a découvert que c'était une inconnue vivante qui ferait le don de l'organe.

«Quel genre de personne peut faire cela ? C'est une personne extraordinaire.»
- Johanna Love

Au Québec, environ 10 % des organes transplantés proviennent de donneurs vivants, ce qui est bien inférieur à la moyenne nationale.

Selon le Dr Ahsan Alam, les reins de donneurs vivants ont une durée de vie beaucoup plus longue.

En outre, une personne peut mener une vie saine et active avec un seul rein.

«L'objectif pour nous est de nous assurer, d'une part, que la personne est elle-même motivée pour être un donneur vivant, nous ne voulons pas qu'il y ait de pression, de coercition ou d'influence sur sa décision», a déclaré le DrAlam. «Deuxièmement, ils doivent être en bonne santé.»

Joanna Love était folle de joie lorsqu'elle a appris qu'une inconnue lui avait fait don d'un rein après qu'on lui eut diagnostiqué une grave insuffisance rénale.
Joanna Love était folle de joie lorsqu'elle a appris qu'une inconnue lui avait fait don d'un rein après qu'on lui eut diagnostiqué une grave insuffisance rénale.

Johanna Love et Annie Devost ont été opérés à l'hôpital Royal Victoria, mais ils ne savaient pas que l'autre y était.

Les contacts sont interdits à moins que les deux parties ne souhaitent se rencontrer.

Les deux femmes se sont écrit des lettres, puis se sont retrouvées.

«Nous nous sommes serrées dans les bras pendant si longtemps», a dit Mme Love. «Nous avons eu ce lien instantané l'une avec l'autre.»

«J'étais si heureuse pour elle, pour ses enfants, pour son mari», a expliqué Mme Devost.

 

Mme Devost espère qu'en racontant son histoire, elle incitera d'autres personnes à faire un don.

«Ma mère serait fière de moi. Je le sais», a-t-elle mentionné.

Mme Love souhaite également rendre la pareille.

Elle a reçu les deux colliers de reins assortis, sur lesquels est inscrite la date de leur opération.

«Ma vie a complètement changé grâce à elle», a-t-elle conclu.

Johanna Love et Annie Devost.
Johanna Love et Annie Devost.