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Le ministère des Transports a lancé le 19 avril dernier un processus pour la démolition du site.
La conseillère gatinoise Caroline Murray a déposé une pétition à l’Assemblée nationale demandant au gouvernement du Québec de préserver les vestiges du barrage des rapides Deschênes.
Le ministère des Transports a lancé le 19 avril dernier un processus d’appel d’offres pour la préparation de la démolition du site localisé dans le district de l'élue.
Mme Murray milite plutôt pour la valorisation du caractère historique de l'endroit qui héberge les ruines du premier barrage hydroélectrique en Outaouais.
Elle souhaite aussi la sécurisation des restes de l'ouvrage et des berges afin que les résidents et visiteurs puissent en bénéficier en toute sécurité.
La pétition peut être signée en ligne jusqu'au 7 juin prochain.
Mme Murray a déjà reçu l'appui du député de Pontiac, André Fortin, et de l’Association des résidents de Deschênes.
La population est par ailleurs invitée le 17 mai prochain dès 18 h au Centre communautaire André-Touchet (57, chemin Vanier) pour une marche exploratoire en bordure du site, suivie d’une rencontre informative à 19h.
Le site des rapides Deschênes est connu pour être le troisième portage ou «portage du haut» sur la rivière des Outaouais. Important lieu de passage, le site sera exploité dès les débuts de la colonisation avec l’installation d’une scierie, d’une forge et d’un moulin à foulon par l’entrepreneur Ithamar Day.
Au milieu du XIXe siècle, l’industriel Robert Conroy y ajoute un moulin à farine et une scierie qui seront détruits par un incendie. Ses fils remplacent les installations détruites par un barrage et une centrale hydroélectrique en 1896, la première en Outaouais.
Cette centrale alimentera la ville d’Aylmer en électricité et les tramways du réseau qui relie Aylmer à Hull et à Ottawa. Elle sera exploitée de 1899 à 1926 par le Canadien Pacifique, puis par la Canadian International Paper (CIP) Company et enfin, après la Deuxième Guerre mondiale, par sa filiale, la Gatineau Power Company.
Le site fait partie d’une zone importante de conservation des oiseaux et abrite la plus grande diversité d’espèces d’oiseaux en Outaouais avec plus de 266 espèces déjà répertoriées.
On retrouve d'ailleurs à proximité l’île Conroy qui compte une importante colonie de goélands à bec cerclé, de cormorans à aigrette et de bihoreaux gris.
- Avec des informations du Réseau du Patrimoine de Gatineau et de l'Outaouais