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Plus de 32 000 usagers des chemins de fer du pays devront trouver de nouveaux itinéraires pour se rendre au bureau si un arrêt de travail est déclenché cette semaine chez CPKC.
Plus de 32 000 usagers des chemins de fer du pays devront trouver de nouveaux itinéraires pour se rendre au bureau si un arrêt de travail est déclenché cette semaine chez Canadien Pacifique Kansas City (CPKC).
Les autorités de transport en commun ont déclaré que certaines lignes de trains de banlieue qui circulent sur les voies du CPKC à Toronto, Montréal et Vancouver seront suspendues si les répartiteurs quittent le travail jeudi à 00h01 aux côtés de 3200 autres membres du personnel.
La compagnie ferroviaire a affirmé qu'elle mettrait en lock-out ses employés à moins qu'un nouveau contrat ne soit conclu ou que la Conférence ferroviaire Teamsters Canada n'accepte un arbitrage exécutoire – une voie que le syndicat a rejetée. Les Teamsters ont également délivré un préavis de grève de 72 heures, qui entrerait en vigueur au même moment.
Une fermeture progressive des réseaux du CPKC et de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) est déjà en cours alors que le temps presse dans les négociations entre les deux entreprises et le syndicat. Le Canadien Pacifique a interdit pratiquement toutes les nouvelles expéditions mardi matin, et le CN prévoit faire de même mercredi pour éviter de laisser des marchandises bloquées sur les voies.
Les circuits de transport en commun qui seraient touchés par un arrêt de travail sont les lignes Candiac, Saint-Jérôme et Vaudreuil/Hudson d’Exo dans la région de Montréal, le West Coast Express de TransLink dans la région de Vancouver, la ligne Milton de Metrolinx et la gare GO d'Hamilton de la ligne Lakeshore dans la région du Grand Toronto.
«Sans le travail des contrôleurs du trafic ferroviaire du CPKC, nos trains sur ces trois lignes seraient dans l’impossibilité de circuler», a déclaré le porte-parole d’Exo, Eric Edström, dans un courriel.
«Les navettes par autobus qui seront proposées ne pourront compenser l’entièreté du service des trois lignes de train touchées, surtout en pleine rentrée scolaire», a ajouté le porte-parole.
Exo a dit être convaincue «de pouvoir déployer un certain nombre de navettes par autocars dès le lundi 26 août». «Nos efforts vont se concentrer sur assurer le service en période de pointe», a-t-on indiqué.
Les trois lignes de Montréal représentent 21 000 des usagers quotidiens touchés, tandis que la région de Toronto verrait environ 8100 clients mis à l’écart, selon les agences de transport en commun. Dans la région métropolitaine de Vancouver, plus de 3000 passagers empruntent le West Coast Express chaque jour.
TransLink a indiqué qu’elle fournirait des mises à jour aux clients au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Metrolinx oriente les usagers de la région de Toronto vers d’autres itinéraires et stations, tandis qu’Exo a déclaré qu’elle travaillait «actuellement sur les possibilités de services alternatifs par autobus».
L’impact sur les lignes de banlieue se limite aux itinéraires circulant sur les voies appartenant au CPKC, car les répartiteurs du CN, qui accueille un plus grand nombre de trains de voyageurs, ne font pas partie du processus de négociation et ne participeraient à aucun arrêt de travail.
Le syndicat des Teamsters représente quelque 80 contrôleurs de la circulation ferroviaire du CPKC qui négocient un contrat — distincts du groupe principal d'ingénieurs, de conducteurs et de travailleurs de la gare de triage.
Un arrêt de travail de 9300 employés au CN et au CPKC serait sans précédent, marquant le premier arrêt de travail simultané dans les plus grandes compagnies ferroviaires du pays, selon des experts. Leurs trains transportent ensemble des marchandises d'une valeur combinée d'un milliard de dollars par jour, du canola à l'électronique, selon l'Association des chemins de fer du Canada.