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«Elle ne veut pas bouger et la maison est en désordre complet. C’est vraiment grave.»
Pendant la pandémie, la Commission de la location immobilière de l’Ontario (OLTB) a accumulé d’énormes retards, et les délais d’attente pour les audiences pouvaient atteindre un an.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
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Après avoir rattrapé son retard, la commission peut désormais traiter les dossiers dans un délai de trois à six mois, mais certains propriétaires affirment que les locataires continuent d’abuser du système.
Selon un groupe de propriétaires, il existe un nombre croissant de locataires «professionnels» qui ont trouvé des «failles» pour retarder les procédures.
«Elle ne veut pas bouger et la maison est en désordre complet», dit Danielle Breau, propriétaire à Sunderland, en Ontario. «C’est vraiment grave».
Mme Breau possède une maison qu’elle loue dans la région, mais affirme que, depuis plus d’un an et demi, une femme qui y vit refuse de payer son loyer.
Selon Mme Breau, la maison est désormais dans un état de désordre total et envahie par les ordures. Sellon elle, la locataire lui doit 25 000 $ d’arriérés de loyer.
Mme Breau a indiqué à CTV News avoir saisi deux fois la OLTB dans ce dossier, mais en raison de retards et de problèmes dans la procédure, la locataire a été autorisée à rester dans sa maison sans payer.
«Elle n’a pas payé un dollar. Nous ne pouvons donc rien faire. Nous avons les mains liées et nous avons tout essayé.»
Un autre propriétaire confirmé à CTV News que son locataire n’avait pas payé son loyer depuis près de deux ans et lui devait environ 45 000 $.
Shawn Grewal, de Brampton, a déclaré qu’il s’était présenté devant la Commission de la location immobilière, mais qu’il avait également été confronté à des retards constants et que le locataire continuait à vivre dans sa maison.
«Ces locataires savent exactement ce qu’ils font et ils utilisent le système et tous les délais pour vivre gratuitement aussi longtemps que possible», a mentionné M. Grewal.
Small Ownership Landlords of Ontario (SOLO) est un groupe qui vient en aide aux petits propriétaires. Le groupe a déclaré à CTV News que les locataires professionnels causaient des ravages dans les familles de toute la province ontarienne.
«Des gens s’installent délibérément, louent un logement sans intention de payer, et cela se répète encore et encore», a expliqué Rose Marie, membre de SOLO.
Le groupe conseille désormais aux propriétaires de consulter le site web OpenRoom.
Il s’agit d’une base de données où les ordonnances judiciaires concernant le non-paiement de loyers et d’autres problèmes peuvent être téléchargées afin que les propriétaires et les locataires puissent vérifier s’il existe des antécédents de problèmes.
«Nous voulons pouvoir mettre en relation les locataires respectueux de la loi avec les propriétaires respectueux de la loi», a ajouté Mme Marie.
Les propriétaires interrogés par CTV News affirment que, à moins d’un changement des règles, cela ne vaut pas la peine de prendre le risque d’avoir un mauvais locataire.
«Il y a une crise du logement et c’est peut-être pour cela que les gens ne veulent plus être propriétaires», a conclu Mme Breau. «Nous ne le voulons certainement pas. C’est un casse-tête.»