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Une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant la candidate en flagrant délit.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé le départ de la candidate Marie-Eve Rancourt du parti, dans la circonscription de Camille-Laurin, après la sortie d'une vidéo controversée.
Selon M. Nadeau-Dubois, elle aurait pris cette décision à la suite d'une discussion très «sérieuse» avec lui et son parti.
Au terme d’une discussion avec Marie-Eve Rancourt, elle m’a annoncé sa décision de retirer sa candidature dans la circonscription de Camille-Laurin.
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) September 26, 2022
Manon et moi avons accepté cette décision.
Lundi matin, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant la candidate en flagrant délit. On peut voir Mme Rancourt en train d'«échanger» discrètement un tract du PQ par celui de son parti, lors d'un porte-à-porte chez un électeur lundi à Montréal.
Plus tard dans la journée, l'ancienne candidate de QS dans Camille-Laurin, Marie-Eve Rancourt, a présenté ses excuses directement au chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, après avoir échangé un tract du Parti québécois (PQ) par celui de QS chez des électeurs, dans sa circonscription à Montréal.
Marie-Ève Rancourt se présentait contre le chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon, dans cette circonscription située dans l'arrondissement de Mercier--Hochelaga-Maisonneuve dans le sud-est de Montréal.
M. St-Pierre Plamondon était avare de commentaires sur le sujet. «Je prends acte, je n'ai pas plus de commentaires.»
Il a refusé de se prononcer sur les conséquences du retrait de la candidate sur la course. Il a également décliné de commenter lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il avait un message pour les citoyens qui songeaient à voter pour Québec solidaire, pour les convaincre de voter pour le Parti québécois.
Les récents sondages montrent que le député sortant, le caquiste Richard Campeau, est en avance, suivi par M. Saint-Pierre Plamondon et Mme Rancourt.
DOSSIER | ÉLECTIONS 2022
L'ex-candidate de QS est une avocate spécialisée dans les enjeux liés aux droits de la personne.
Rappelons que QS s'est déjà retrouvé dans une controverse électorale. Plus tôt ce mois-ci, le Directeur général des élections du Québec avait demandé au parti de retirer des dépliants appelant les étudiants à changer leur adresse pour voter dans certaines circonscriptions, dont Sherbrooke et Québec.
Depuis le 23 septembre, Élections Québec a autorisé aux étudiants de voter par anticipation directement sur leurs campus, pendant quatre jours.
Il y a quelques mois, le député fédéral George Chahal a dû payer une amende de 500 $ pour avoir pris la brochure d'une rivale politique sur une porte d'entrée et l'avoir remplacée par la sienne lors de l'élection de 2021.
Le député libéral de Calgary Skyview avait été capté par une caméra de surveillance en train de retirer le dépliant conservateur alors qu'il faisait du porte-à-porte en tant que candidat.
Le commissaire aux élections avait enquêté sur le cas après la diffusion des images et une amende administrative de 500 $ lui avait été imposée.
La Loi électorale du Canada interdit à quiconque d'entraver «la transmission au public» de la publicité électorale, et le commissaire est chargé de veiller au respect de la loi.
Toutefois, il n'y a rien de tel dans la Loi électorale du Québec.
Dans un échange de courriels avec La Presse Canadienne, le porte-parole d'Élection Québec, Jonathan Gaudreault, a indiqué ceci: «Il n'y a rien dans la Loi électorale concernant le retrait des communications par une candidate. Notre rôle est d'appliquer la Loi électorale et celle-ci n'encadre pas ce type de situation. Nous sommes sensibles aux conséquences du vol pour les personnes candidates et leurs équipes, qui représentent non seulement une perte d'argent, mais aussi une perte de temps et d'énergie pour les candidats et les bénévoles qui les soutiennent. Nous encourageons la population à s'exprimer avec respect et civilité.»
Avec les informations de la Presse canadienne