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Le litige porte principalement sur les salaires.
Dix-neuf Centres de la petite enfance (CPE) sont touchés par une journée de grève, ce mercredi.
Les travailleuses concernées sont membres du Syndicat québécois des employés de service (SQEES) et, pour la première fois, aussi du syndicat des Métallos. Tous deux sont des syndicats affiliés à la FTQ.
Le SQEES en est à sa troisième journée de grève, puisque ses 500 membres dans 16 CPE avaient déjà débrayé les 4 et 11 décembre.
Les travailleuses syndiquées auprès des Métallos en sont à leur première journée de grève dans trois CPE à Port-Cartier, Rouyn-Noranda et Matagami.
Dans tous les cas, le litige porte principalement sur les salaires.
Une éducatrice qualifiée dans un CPE gagne au premier échelon 21,60 $ l'heure et 28,60 $ l'heure au 10e échelon, puis, après un an à l'échelon 10: 30,03 $ l'heure.
Ces syndicats se plaignent de n'avoir toujours pas reçu l'offre d'augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans qu'ont obtenue l'ensemble des employés de l'État.
À cela, le cabinet de la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel a déjà répondu que les augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans dans le secteur public avaient été accordées en échange «de contreparties en matière de flexibilité en organisation du travail qui ont un impact réel sur les services».
Le SQEES rapportait mercredi avoir eu deux rencontres de négociation avec Québec, la semaine dernière, sans qu'une nouvelle offre salariale soit présentée. Il s'en dit donc déçu.
Tant le Syndicat québécois des employés de service que le syndicat des Métallos détiennent déjà un mandat de grève générale illimitée. Il pourrait être exercé après les Fêtes, en cas d'absence de progrès dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives, a déjà prévenu Sylvie Nelson, présidente du SQEES.
Au syndicat des Métallos aussi, la représentante syndicale Sonia Charrette affirme que cette première journée de débrayage, dans leur cas, «vise à envoyer un message au gouvernement quant à l’urgence d’améliorer les conditions de travail et d’exercice de la profession dans les CPE».
Québec veut ouvrir des milliers de places dans les services de garde, pour répondre à la demande. Il fait aussi face à une pénurie de travailleuses dans les services de garde.
Le gouvernement du Québec est parvenu à conclure des ententes de principe dans le cas des Responsables de services de garde éducatifs en milieu familial, mais aucune entente encore dans le cas des travailleuses dans les Centres de la petite enfance.