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Il causerait des symptômes similaires à ceux de la COVID-19 et de la grippe.
Les scientifiques surveillent de près un nouveau virus, qui aurait été transmis des animaux aux humains en Chine et qui causerait des symptômes similaires à la COVID-19 et la grippe.
Les chercheurs ont indiqué dans le New England Journal of Medicine, jeudi dernier, que 35 cas du virus Langya ont été confirmés dans les provinces chinoises de Shandong et de Henan.
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Le Dr Donald Vinh, infectiologue à l’Université McGill de Montréal, a expliqué que la population ne devrait pas s’inquiéter, mais que les communautés médicale et scientifique devraient être préoccupées, alors que plusieurs questions demeurent sans réponse.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«D’un point de vue médical et scientifique, il y a une inquiétude, car nous devons comprendre comment ce virus est transmis. Et plus important encore, quels sont les risques et la gravité de la maladie. Et c'est ce que nous ne savons pas», a-t-il souligné en entrevue téléphonique au CTVNews.ca, jeudi.
«Je pense que ce que nous devons faire, c'est laisser la communauté médicale et scientifique se concentrer sur ses préoccupations et obtenir cette information. Parce que, jusqu'à ce que nous ayons ces informations, il n'y a pas de quoi paniquer.»
Parmi les 35 patients, 26 ont été infectés par le virus Langya uniquement et ne présentaient aucun autre pathogène. De ces patients, tous avaient des symptômes de fièvre et 54% d’entre eux ressentaient de la fatigue.
La toux, l'anorexie, les douleurs musculaires, les nausées, les maux de tête et les vomissements étaient d'autres symptômes courants du virus. Les 26 patients présentaient également des anomalies dans leurs tests sanguins ainsi que des dommages au foie et aux reins.
«C'est généralement le signe de quelque chose d'un peu plus grave», a déclaré Dr Vinh.
La recherche a d’ailleurs révélé qu'il n'y avait pas de transmission du virus par contact étroit, ont déclaré les chercheurs, qui ont toutefois noté que la taille de l'échantillon était «trop petite pour déterminer l'état de la transmission interhumaine».
«Il n'y avait pas de contact étroit ou d'antécédents d'exposition communs parmi les patients, ce qui suggère que l'infection dans la population humaine peut être sporadique», ont indiqué les chercheurs.
Le virus Langya appartient à un groupe de virus connus sous le nom d'hénipavirus, qui, selon les chercheurs, «sont connus pour infecter les humains et provoquer des maladies mortelles». En 2018, il y a eu une épidémie de virus Nipah, un autre hénipavirus, qui avait fait 17 morts.
«L'une des choses que le virus Nipah peut faire en plus des symptômes de la grippe, c'est qu'il infecter les poumons ou vous donner une pneumonie. Mais plus important encore, il peut aussi infecter le cerveau, a lancé Dr Vinh. Malheureusement, nous n'avons ni médicaments ni vaccins, contre le virus Nipah. Nous n'avons certainement rien contre ce nouveau virus Langya et c’est préoccupant.»
Des hénipavirus ont précédemment été détectés chez des chauves-souris et des rongeurs. Mais ce nouveau virus pourrait provenir de musaraignes, car les chercheurs affirment avoir détecté l'ARN du virus Langya dans des populations locales de musaraignes.
«Les animaux et les insectes … ils ont un habitat, ils ont une niche. Et ils ont aussi leur propre biome, donc ils ont des germes, des virus et des bactéries et d'autres choses qui leur sont inhérentes», a expliqué Dr Vinh.
Alors que les humains continuent de s'étendre dans les habitats animaux existants, cela peut entraîner davantage de contacts entre les humains et les animaux et davantage d'opportunités pour un virus de se transmettre entre les espèces, estime l’infectiologue.
«L’envahissement humain sur l'environnement a des conséquences sur la santé humaine», a-t-il ajouté.