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Alors que le procès criminel de Donald Trump entre dans sa sixième semaine à New York, une histoire sur les débuts du candidat républicain à la présidentielle a été présentée en première au Festival de Cannes lundi, dévoilant un portrait cinglant de l'ancien président dans les années 1980.
«L'Apprenti», réalisé par le cinéaste irano-danois Ali Abbasi, met en vedette Sebastian Stan dans le rôle de Trump. La relation centrale du film implique Trump et Roy Cohn (Jeremy Strong), l’avocat principal des enquêtes sénatoriales de Joseph McCarthy dans les années 1950.
Roy Cohn est décrit comme un mentor de longue date de Trump, l'entraînant dans la cruauté de la politique et des affaires de New York. Dès ses débuts, M. Cohn a aidé la Trump Organization lorsqu’elle était poursuivie par le gouvernement fédéral pour discrimination raciale en matière de logement.
«L'Apprenti», qui est qualifié de film inspiré d'événements réels, décrit les relations de Donald Trump avec Roy Cohn comme un pacte faustien qui a lancé son ascension en tant qu'homme d'affaires et, plus tard, en tant que politicien. Dans le film, Trump est au départ un passionné de l'immobilier naïf, bientôt transformé par les enseignements de Roy Cohn.
Le film contient notamment une scène montrant Trump violant sa femme, Ivana Trump (interprétée par Maria Bakalova). Dans la déposition de divorce d’Ivana Trump en 1990, elle a déclaré que Donald Trump l’avait violée. Trump a nié cette allégation et Ivana Trump a précisé plus tard qu’elle ne le pensait pas littéralement, mais qu’elle s’était sentie violée.
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Cette scène fait de «L'Apprenti» un drame potentiellement explosif en cette année électorale. Le film est en vente à Cannes, il n'a donc pas encore de date de sortie.
Variety a rapporté lundi un drame présumé en coulisses autour de «L'Apprenti». Citant des sources anonymes, la publication spécialisée a rapporté que le milliardaire Dan Snyder, ancien propriétaire des Commanders de Washington et investisseur dans «L'Apprenti», a fait pression sur les cinéastes pour qu’ils modifient le film en raison du portrait qu'il fait de Donald Trump. M. Snyder avait déjà fait un don à la campagne présidentielle de Trump.
Ni les représentants du film ni Dan Snyder n'ont pu être contactés dans l'immédiat pour commenter.
Dans les notes de presse du film, Ali Abbasi, dont le précédent film «Les Nuits de Mashhad» dépeint une journaliste enquêtant sur un tueur en série en Iran, a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de faire «un épisode de History Channel».
«Ce n'est pas un biopic de Donald Trump», a déclaré le réalisateur. «Nous ne nous intéressons pas à tous les détails de sa vie, de A à Z. Nous souhaitons raconter une histoire très spécifique à travers sa relation avec Roy et la relation de Roy avec lui.»
Indépendamment de son impact politique, «L'Apprenti» sera probablement discuté comme candidat potentiel aux prix. Le film, tourné dans une esthétique brute des années 80, ramène Jeremy Strong dans un paysage new-yorkais d’argent et de pouvoir, un an après la conclusion de la série «Succession» de HBO. L'acteur n'a pas assisté à la première à Cannes lundi.
«L'Apprenti» est en compétition à Cannes, ce qui le rend éligible à la récompense phare du festival, la Palme d'Or. À Cannes, les cinéastes et les acteurs tiennent des conférences de presse le lendemain de la première d'un film. La conférence de presse de «L'Apprenti» aura lieu mardi.