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Le film «Invincible» de Vincent René-Lortie et Samuel Caron sera en compétition pour l'Oscar du meilleur court métrage à la prochaine cérémonie.
Le court métrage Invincible, du réalisateur québécois Vincent René-Lortie, est sélectionné comme finaliste aux Oscars.
L'Académie des arts et des sciences du cinéma a annoncé mardi les finalistes dans toutes les catégories en vue de la prestigieuse cérémonie en mars.
Short on time, big on talent, here are this year's nominees for Live Action Short Film. #Oscars pic.twitter.com/xSdGdZRsBa
— The Academy (@TheAcademy) January 23, 2024
Invincible est officiellement nommé dans la catégorie du meilleur court métrage de fiction avec quatre autres finalistes, dont La merveilleuse histoire d'Henry Sugar de Wes Anderson avec Benedict Cumberbatch et Ben Kingsley.
Inspiré de la véritable histoire d'un ami d'enfance du réalisateur, le film de 30 minutes revient sur les dernières 48 heures de la vie de Marc-Antoine Bernier, incarné par Léokim Beaumier-Lépine, un jeune garçon de 14 ans qui se retrouve en centre jeunesse.
Après l'annonce des nominations, Vincent René-Lortie a confié avoir eu une pensée pour tout le monde qui a travaillé sur le film, notamment «la famille et les amis de Marc qui ont été particulièrement impliqués dans tout le projet».
«C'est tellement touchant de voir tout le beau qui sort de ce film-là, même si on parle d'une histoire tragique. Il y a vraiment une belle résonance à travers le monde, puis une belle réception et oui, je suis tellement fier d'avoir fait ce film-là avec l'équipe. C'était notre premier film à tout le monde. C'était tellement important pour nous de raconter cette histoire-là», a affirmé le réalisateur en entrevue.
Invincible a déjà en outre remporté le prix Iris du meilleur film court de fiction québécois et le Prix spécial du jury au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Il s’était qualifié pour les Oscars en remportant le prix du meilleur court métrage de fiction au Festival du film jeunesse de Chicago.
Philippe Falardeau, qui avait obtenu une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère pour Monsieur Lazhar (2011) et qui a par la suite tourné aux États-Unis, a apporté son soutien au film de Vincent René-Lortie dans sa campagne de présélection.
Pour Vincent René-Lortie, c'est un mois très occupé aux États-Unis en vue de la cérémonie qui s'amorcera à la mi-février avec un repas de tous les nommés de l'Académie.
«La vraie victoire, c'est la nomination», a-t-il affirmé, disant vouloir en profiter le plus possible et soulignant la visibilité qu'elle lui donne pour la diffusion de ses prochains projets.
«On était tous rassemblés [mardi] matin avec une partie de l'équipe du film, c'est-à-dire la production, la distribution aussi. Et lorsqu'on a vu notre nom apparaître sur l'écran, on a crié, on a pleuré, on a sauté», a-t-il confié.
Le réalisateur n'a que de bons mots aussi pour son jeune acteur, Léokim Beaumier-Lépine, qui a «construit le film» avec lui à partir du moment où il a embarqué dans le projet.
«Ensemble, on a travaillé presque deux mois avant le tournage. On a réécrit des scènes, on a pratiqué plusieurs actions ensemble avant le tournage. Il porte le film sur ses épaules. Puis je crois qu'il y a une grande partie de la nomination aujourd'hui qui est due au fait que Léokim a fait un travail incroyable. Il est capable de transmettre des émotions tellement belles, tellement profondes», a déclaré Vincent René-Lortie.
Le réalisateur parle d'un «rêve d'enfance qui se réalise», et ajoute que tous les artisans du film se sentent «choyés d'avoir été choisis par l'Académie parmi tous les excellents films de cette année».
La boîte de distribution montréalaise h264 se dirige pour une deuxième fois aux Oscars après les nominations des courts métrages de fiction Fauve de Jeremy Comte et Marguerite de Marianne Farley en 2019.
Par ailleurs, le parcours se termine pour les courts métrages québécois Oasis, de la réalisatrice Justine Martin, et Chat mort, écrit et réalisé par Annie-Claude Caron et Danick Audet, qui avaient aussi eu l'honneur d'être présélectionnés dans la courte liste de l'Académie.
Invincible a déjà en outre remporté le prix Iris du meilleur film court de fiction québécois et le Prix spécial du jury au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Il s'était qualifié pour les Oscars en remportant le prix du meilleur court métrage de fiction au Festival du film jeunesse de Chicago.
Dans un communiqué après l'annonce des Oscars, Vincent René-Lortie a parlé d'un «rêve d'enfance qui se réalise», et a ajouté que tous les artisans du film se sentent «choyés d'avoir été choisis par l'Académie parmi tous les excellents films de cette année».
Après une année cinématographique tumultueuse aux États-Unis marquée par des grèves, les Oscars ont fait pleuvoir les nominations, mardi, pour l'Oppenheimer de Christopher Nolan, qui a décroché 13 nominations.
L'opus de trois heures de Nolan, considéré comme le favori dans la catégorie «meilleur film», a aussi reçu des nominations pour la réalisation, les acteurs et actrices Cillian Murphy, Robert Downey Jr. et Emily Blunt, et pour de multiples autres métiers du grand écran.
Le Barbie de Greta Gerwig est un peu plus loin derrière avec huit nominations, dont celle du meilleur film. Mais Gerwig a été étonnamment exclue des finalistes pour sa réalisation. Ryan Gosling est en nomination pour le meilleur acteur de soutien, et deux chansons du film, What Was I Made For et I'm Just Ken, se feront la lutte.
Greta Gerwig avait été finaliste en 2018 pour son premier film solo, Lady Bird. À l'époque, elle n'était que la cinquième femme finaliste en réalisation. Depuis, Chloé Zhao (Nomadland) et Jane Campion (Le pouvoir du chien) ont remporté l'Oscar. Avant ces deux victoires, Kathryn Bigelow, pour Démineurs en 2010, avait été la toute première femme à remporter cette plus haute distinction cinématographique aux États-Unis.
Le Frankenstein féminin de Yorgos Lanthimos Pauvres Créatures'et l'épopée autochtone de Martin Scorsese La Note américaine (Killers of the Flower Moon) ont également été largement salués, avec respectivement 11 et 10 nominations.
Lily Gladstone, vedette féminine du film de Scorsese, est ainsi devenue la première Autochtone américaine finaliste dans la catégorie meilleure actrice. Le regretté Robbie Robertson, décédé en août, est également devenu le premier Autochtone en nomination aux Oscars pour la meilleure musique originale.
Le vétéran Scorsese, de son côté, est finaliste pour la 10e fois de sa carrière dans la catégorie meilleur réalisateur. Par contre, sa vedette masculine, Leonardo DiCaprio, n'a pas été retenu comme meilleur acteur, mais Robert De Niro est en nomination dans la catégorie meilleur acteur de soutien.
Ces quatre films formaient un quatuor de poids lourds aux Oscars. Chacun a connu de solides sorties en salles, ce qui a permis de reporter la sortie en ligne des mois plus tard.
La saison des Oscars réunit par ailleurs les Barbeinheimer de l'été dernier. La superproduction à succès féministe de Greta Gerwig, de loin le plus gros succès de l'année avec plus de 1,4 milliard $ de billets vendus, ne devrait pas être loin derrière Oppenheimer lors de la soirée des Oscars, le 10 mars.
Historiquement, les superproductions ont contribué à alimenter les cotes d'écoute des Oscars. Même si l'accumulation de remises de prix (une conséquence des grèves de l'année dernière) pourrait être préjudiciable à la cérémonie de cette année, la présence de Barbenheimer pourrait contribuer à rehausser la retransmission télévisée.
Jimmy Kimmel sera à nouveau maître de cérémonie de ce gala qui commencera cette année une heure plus tôt, à 19 h, sur ABC.
Avec des informations de l'Associated Press