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Le SPVQ prévient qu'il déploiera «les effectifs nécessaires» pour le long week-end de la fête des Patriotes.
Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a dû intervenir dans un autre attroupement de jeunes où l'alcool et la drogue circulaient abondamment, samedi, au lendemain d’un rassemblement qui a tourné au vinaigre dans Charlesbourg.
Un véhicule a causé des dommages sur un terrain de golf local dans ce second rassemblement de jeunes. Une plainte a été déposée, mais aucun suspect n’a été arrêté. L’enquête est en cours, a affirmé la police dans un communiqué lundi, mentionnant que ses patrouilleurs sont intervenus afin de faire cesser les infractions.
Les agents du SPVQ sont allés jusqu’à intercepter des autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC) pour passer leur message pendant la soirée, parce que «les jeunes se [déplaçaient] continuellement».
Les plaintes citoyennes ont commencé dès 20h.
En lien avec l’intervention controversée de la veille à Charlesbourg, le SPVQ a indiqué avoir arrêté un adolescent de 14 ans pour voie de fait envers un agent de la paix. Il a été libéré chez ses parents. Les images des arrestations ont circulé sur les réseaux sociaux.
La police dit avoir distribué plus d’une quinzaine de constats d’infraction remis en lien avec des infractions au règlement municipal et au Code de la sécurité routière.
À la suite de ces événements houleux, «le SPVQ invite les parents à discuter avec leur jeune de leur comportement dans les parcs et espaces publics afin de s’assurer que ces endroits soient paisibles et sécuritaires pour la saison estivale 2024», et prévient que «les effectifs nécessaires» seront déployés en prévision du long week-end de la fête des Patriotes. «Une tolérance minimale sera exercée», dit-on.
Ceci dit, tous ne sont pas d’accord avec la façon dont le SPVQ est intervenu à Charlesbourg vendredi soir.
À un certain moment, les policiers ont utilisé du poivre de cayenne pour essayer de disperser la foule. Selon le SPVQ, un jeune de 15 ans a confronté directement les policiers en bloquant le passage du véhicule en allant jusqu’à appuyer son cyclomoteur sur le devant du véhicule de patrouille. Par la suite, il a été arrêté pour avoir entravé le travail d’un agent de la paix, avant d'être libéré chez ses parents un peu plus tard.
Bien que le jeune était en tort d'avoir provoqué les policiers, sa mère Joanie Savard déplore les gestes des agents.
Selon les vidéos et la version de son fils, les policiers auraient avancé vers la motocyclette et auraient poussé le jeune avec la voiture «jusqu'à tant qu'il tombe sur le côté». Par la suite, le jeune aurait donné des coups sur la voiture de police sans faire de marques, selon ce qu'ont dit les policiers à la mère. Puis, deux policiers seraient sortis du véhicule et auraient maîtrisé le jeune, avec l'aide d'autres policiers, en mettant leurs genoux sur son dos et en lui mettant du poivre de cayenne sur son visage à travers son casque.
Au lendemain des événements, Mme Savard soutient que son fils «souffre» toujours en raison des nombreuses ecchymoses sur son dos et des «poques» sur son visage.
«Qu'est-ce qui justifie cette façon d'agir et d'être quatre policiers dessus.»
Mme Savard affirme avoir demandé aux policiers pourquoi ils ont aspergé son fils de poivre de cayenne alors qu'il était déjà maîtrisé.
«On m'a répondu: "aurais-tu préféré qu'on lui casse un bras?"», a lancé la mère.
William, le jeune qui a été arrêté par les officiers du SPVQ, a raconté sa version des faits. Aujourd'hui, il dit regretter les gestes qu'il a commis.
«Je regrette d'être descendu de mon scooter et d'avoir donné des coups dans la vitre des policiers. Je ne comprends pas pourquoi j'ai fait ça.»
Plusieurs contraventions ont été distribuées au jeune qui était sur le scooter, pour avoir injurié un agent de la paix, avoir un feu de freinage brûlé et une plaque d’immatriculation mal fixée sur son véhicule. À ce moment-là, la mère aurait demandé aux policiers de s'expliquer sur ce qu'avaient capté les vidéos.
Mme Savard a confirmé avoir déposé une plainte contre les policiers qui ont arrêté son fils.
L'agent du SPVQ Pierre-Olivier Lévesque soutient que le corps policier intervient toujours de façon courtoise et polie.
«Mais si la situation s'envenime, il faut s'adapter. S'il y a de la consommation de boissons dans les parcs, ça peut venir avec une certaine problématique.»
Le SPVQ prévient les parents qu'elle aura une vigilance minimale lors du prochain week-end.
Avec de l'information d'Audrey Bonaque et la collaboration de Véronique Dubé pour Noovo Info.