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Eh! Oui... L’interdiction vaut pour les chemins publics et les pistes cyclables.
Vous songez à offrir une trottinette électrique ou un appareil gyroscopique (Hoverboard) à votre enfant? Il est possible que ce nouveau joujou prenne la poussière si votre jeune est âgé de moins de 14 ans puisqu’il sera «confiné» à la maison.
Le Québec a lancé un projet pilote de trois ans l'an dernier visant l'encadrement de l'utilisation des appareils de transport personnels motorisés (ATPM) et le règlement est clair: «l’utilisateur d’un ATPM doit être âgé d’au moins 14 ans et avoir avec lui un document attestant son âge», indique-t-on sur le site Web de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Voyez l'entrevue avec le chercheur en prévention des traumatismes de l'Hôpital de Montréal pour enfants Glenn Keays dans la vidéo liée à l'article.
D’ailleurs, il faut savoir que les véhicules semblables à des trottinettes avec un siège ou qui ont trois roues sont visés par la même règlementation.
Votre jeune a plus de 14 ans? Il peut donc circuler sur certaines voies publiques, sous certaines conditions.
Avant de partir à l’aventure, il lui faut d’abord porter un casque «correctement ajusté et solidement attaché», précise la SAAQ.
Votre jeune a opté pour l’appareil gyroscopique ou tout autre appareil qui ne comporte pas d’appui pour les mains? En plus du casque, il est dans l’obligation de porter des coudières et des genouillères de protection ainsi que des gants courant les doigts «sur toute leur longueur» et des chaussures fermées.
Il est bien noté qu’il est interdit de porter des écouteurs lorsque l’on conduit un ATPM tout comme de transporter des passagers, de tirer une remorque — ou tout autre objet ou personne — et d’utiliser son téléphone cellulaire en roulant.
Votre enfant est prêt à prendre la route? Il faut maintenant vérifier la trottinette électrique ou l’appareil gyroscopique en lui-même.
Selon la SAAQ, un ATPM doit être muni d’un système de freinage (avec certaines caractéristiques obligatoires) ainsi que de feux, de phares ou de réflecteurs (sauf si votre jeune porte un vêtement ou un accessoire – comme un sac à dos – muni d’un matériau réfléchissant «visible par les autres usagers de la route»).
Selon le site Web de la SAAQ, règle générales, les gens circulant en trottinette électrique ou avec un appareil gyroscopique doivent respecter les mêmes règles que les cyclistes et l’inverse est aussi vrai: un usager qui emprunte la route doit se comporter avec un utilisateur d'ATPM de la même façon qu'avec un cycliste.
Votre jeune peut ainsi circuler librement dans les rues et les chemins dont la vitesse maximale permise n'excède pas 50 km/h.
Il est notamment important que votre jeune circule aussi près que possible de la bordure ou du côté droit de la chaussée, dans le même sens que la circulation. S’il y a lieu, il doit circuler sur l’accotement, dans le même sens que la circulation et il ne doit pas circuler sur le trottoir, «sauf exception».
Les utilisateurs d’un ATPM doivent également accorder la priorité aux piétons à un passage pour piétons.
«Quiconque contrevient aux règles prévues pour un ATPM commet une infraction et est passible d’une amende de 200 dollars en vertu de l’article 633.1 du Code de la sécurité routière», précise-t-on.
Il pourrait être tentant pour votre jeune de s’élancer sur les pistes cyclables avec sa trottinette ou son «Hoverboard», mais ce n’est pas permis partout.
En fait, ce sont les municipalités qui peuvent régir l’utilisation des pistes cyclables et des sentiers polyvalents aménagés hors de l’emprise des chemins publics et elles ont donc le loisir de choisir si elles autorisent ou non ce type d’appareils.
L'Hôpital de Montréal pour enfants (HME) appelle les parents à la prudence concernant l'usage de la trottinette électrique par leurs enfants. Au cours des trois derniers mois, le Centre de traumatologie de l'hôpital a soigné sept patients ayant subi des blessures liées à ce type de trottinettes.
En 2022, 12 enfants avaient été soignés pour ce genre de blessure au courant de l'année, ainsi que huit en 2023.
«L’année fait juste commencer, je suis pas mal sûr qu’on va arriver peut-être à la vingtaine cette année», a affirmé Glenn Keays, chercheur en traumatologie au Centre de traumatologie de l'HME (le Children's). «On n'a pas fini d'en voir, je crois que ça va aller en augmentant.»
L'Hôpital s'attend à soigner plus d'enfants en raison de l'augmentation de la popularité des trottinettes électriques Environ la moitié des cas de patients avec des blessures liées à des trottinettes électriques qui se sont rendus à l'HME sont plus jeunes.
«On en a vu qui ont trois ans, qui ont cinq ans, qui ont sept ans, donc ce n’est pas quelque chose qui est limité aux jeunes adolescents», a expliqué M. Keays, disant que cette catégorie de blessures liées à la micro-mobilité inclut aussi d'autres moyens de transport, comme la planche à roulettes électrique ou l'unicycle électrique.
«Pour les enfants, c’est surtout la trottinette électrique qui nous apporte le plus de cas», a précisé le chercheur.
Fait surprenant: plusieurs blessés qui se rendent à l'HEM ne portaient pas de casque au moment de leur accident, même si la réglementation de Québec oblige aussi le port du casque.
«Ça a été étonnant de voir qu'on a à peu près juste 60 % qui nous ont dit qu’ils portaient le casque, donc il y a 40 % qui nous ont dit qu’ils ne portaient pas le casque. Ce n'est pas encore entré dans la population malgré que la loi l’exige», a dit M. Keays.
«Les blessures, ce sont surtout des fractures, des fractures aux membres supérieurs. Mais on a tout de même 20 % de traumatismes crâniens», a-t-il indiqué.
De plus, 63 % des enfants blessés qui se sont rendus à l'HME étaient des garçons. «Ce qui me surprend, parce que si on prend la trottinette normale, le skateboard, le cyclisme, c’est à peu près 50-50 % filles et garçons, alors que là c’est vraiment quelque chose qui intéresse plus les garçons», a affirmé M. Keays.
Avec des informations de La Presse canadienne