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Des premiers problèmes complexifient la tâche des agents correctionnels qui doivent composer avec une nouvelle réalité.
Quelques jours après le déménagement temporaire des détenues du secteur féminin du Centre de détention de Québec, des premiers problèmes complexifient la tâche des agents correctionnels qui doivent composer avec une nouvelle réalité.
Les prévenues et les femmes en transit ont ainsi été transférées dans une aile sur le même plancher que les hommes.
Une détenue sous haute surveillance parce qu’elle pose un risque pour elle-même a dû être placée mercredi dans une cellule capitonnée munie d’une caméra pour sa propre sécurité.
Or, ces cellules ne sont pas légion, encore moins avec la fermeture de la prison des femmes. On en compte trois dans le secteur masculin. La détenue a donc été installée dans la cellule du centre entre deux hommes.
«On joue à Tetris à tous les jours avec ces cellules-là», a confié un agent carcéral à Noovo Info. L’employé est par ailleurs inquiet pour l’intimité de la femme en question, connue pour plusieurs problèmes de santé mentale.
Une autre situation fait sourciller. En raison du transfert, la conjointe d’un détenu lié à BFM (Blood Family Mafia) est déménagée sur le même plancher que lui .Elle a fait la demande d’aller s’installer du côté de son conjoint, ce qui a été naturellement refusé.
«Mais elle a essayé de se glisser de leur bord pendant une sortie», raconte un agent.
La situation au centre de détention a fait couler beaucoup d'encre dernièrement. Noovo Info avait appris que le secteur féminin de l'établissement allait être vidé, en raison de conditions de travail difficiles pour les agents carcéraux. Les détenues devaient être transférées à l’établissement de détention Leclerc, à Laval. «Le but est de récupérer les agents qui travaillent au secteur féminin pour éliminer le temps supplémentaire obligatoire», a indiqué une source à Noovo Info.
Des problèmes subsistent dans toute la province. Multiplication des épisodes de violence, omniprésence de la drogue et des drones… La situation s’est détériorée dans les établissements, selon d’anciens gardiens et d’autres employés toujours actifs qui se sont confiés au micro de Noovo Info.
En décembre dernier, une manifestation en soutien à l’agent correctionnel agressé au centre de détention de Sorel-Tracy a eu lieu devant l’établissement. Plusieurs dizaines d’agents correctionnels provenant de partout au Québec se sont mobilisés pour le soutenir, mais ils avaient aussi profité de l’occasion pour dénoncer leurs conditions de travail.