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Environ les deux tiers des Québécois (68%) se disent préoccupés par la place de la langue officielle dans la province, à différents degrés — même à Montréal, où se concentre l’essentiel de la population anglophone et allophone du Québec.
La situation de la langue française préoccupe les Québécois et Québécoises, d’après les résultats d’un sondage Noovo Info-Mainstreet.
Environ les deux tiers des Québécois (68%) se disent préoccupés par la place de la langue officielle dans la province, à différents degrés.
Le sondage réalisé pour Noovo Info a demandé aux électeurs s’ils sont d’accord avec l’énoncé suivant: «La situation de la langue française me préoccupe». Une proportion de 47% des répondants sont «complètement d’accord» avec l’énoncé et 21% des participants à l’enquête sont «plutôt d’accord».
Ces données sont dévoilées après un début de campagne électorale marqué par des débats sur la place du français au Québec, notamment en lien avec la pertinence de la loi 96 — vaste réforme de la loi 101 qui renforce, autres, les règles d’usage et d’affichage du français dans les services publics — et l’impact du nombre d’immigrants que le Québec accueille chaque année sur la santé de la langue officielle.
Crédit: Gerardo Toro | Noovo Info
SONDAGES NOOVO INFO-MAINSTREET
On ressent même une certaine préoccupation sur l’île de Montréal, où se concentre l’essentiel de la population anglophone et allophone du Québec. Environ le quart des répondants du sondage sont «complètement en désaccord» avec l’énoncé (26,6%), mais 56,9% des personnes sondées sont préoccupées par la situation, à différents niveaux.
En outre, la question semble déranger un électorat plus vieux mais, dans toutes les tranches d’âge, au moins la moitié des électeurs sont préoccupés à différents degrés:
Les Québécois qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires tendent à être légèrement plus préoccupés par la situation (72,8%) que les autres.
Sans surprise, les électeurs potentiels de Paul Saint-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois (PQ), se placent derrière les lignes du parti à 91,4% en ce qui a trait à la place de la langue française dans la province.
Des promesses électorales du PQ sur la langue française
La Coalition avenir Québec (CAQ) ne prône pas l’indépendance, mais s’inquiète du fait français dans la province, et ceux qui ont l’intention de voter pour le premier ministre sortant François Legault cet automne tendent à partager cette inquiétude: 87,1% d’entre eux sont préoccupés par la situation.
Promesse électorale de la CAQ en lien avec la langue française
À voir également: «La loi 96 n'est pas contre les anglophones, mais pour la survie du français»
Du côté des électeurs de Québec solidaire (QS), difficile de cerner si la situation du français inquiète réellement, alors qu’environ 60% d’entre eux se disent préoccupés, contre 40% qui ne sont pas inquiets.
Des promesses électorales de QS sur la langue française
En ce qui concerne les libéraux de Dominique Anglade, dont l’électorat se trouve principalement à Montréal, et des conservateurs d’Éric Duhaime, qui se positionne contre la loi 96, l’électorat démontre moins d’inquiétude que le reste de la population. Seuls 39,4% des partisans du Parti conservateur du Québec (PCQ) sont préoccupés par la situation. Cette proportion monte à 47,6% dans le camp des électeurs potentiels du Parti libéral du Québec (PLQ)
Des promesses électorales du PLQ sur la langue française
Des promesses électorales du PCQ sur la langue française
Méthodologie: Du mardi 13 septembre au mercredi le 14 septembre 2022, Mainstreet a sondé un échantillon aléatoire de 1214 personnes âgées de 18 ans ou plus et vivant dans la province de Québec. Le sondage a été réalisé à partir d’appels faits par réponse vocale interactive. Les répondants du sondage ont été rejoints via des appels téléphoniques par lignes terrestres et cellulaires. Les réponses ont été pondérées statistiquement en utilisant les renseignements démographiques recueillis dans le cadre du recensement de 2016. La marge d’erreur du sondage est de ±2.8%, à un niveau de confiance de 95%. Les marges d’erreur augmentent pour les sous-échantillons. Les totaux pourraient ne pas toujours arriver à 100% en raison des arrondissements.