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Questionné lors de son arrivée au conseil des ministres à savoir s'il prévoit que le pays traversera une récession, M. Trudeau a simplement répondu qu'«on s'attend à être là pour les familles qui en ont besoin, quelles que soient les circonstances».
L'économie canadienne s'apprête à traverser une période de turbulences, a admis mardi le premier ministre Justin Trudeau.
Questionné lors de son arrivée au conseil des ministres à savoir s'il prévoit que le pays traversera une récession, M. Trudeau a simplement répondu qu'«on s'attend à être là pour les familles qui en ont besoin, quelles que soient les circonstances».
Il a cependant été plus loquace en anglais lorsque confronté aux propos de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, qui, la veille, a solidement flirté avec le mot récession en décrivant comment l'`économie va ralentir'.
M. Trudeau a alors affirmé que les Canadiens savent que des head winds, soit des vents contraires ou des turbulences, sont à venir.
«Nous avons assisté à une hausse des taux d'intérêt, a-t-il ajouté. Nous avons vu le coût de la vie augmenter. C'est pourquoi nous avons agi concrètement. Le crédit pour la TPS va être versé dans les prochaines semaines aux familles canadiennes, 11 millions de familles canadiennes qui recevront près de 500 $ de soutien supplémentaire cet automne.»
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Dans son discours prononcé lundi à Gatineau, Mme Freeland a déclaré vouloir donner «l'heure juste» aux Canadiens sur ce qui les attend.
«Même si l'inflation recule dans les prochains mois, la situation va rester difficile, a-t-elle dit. [...] Notre économie va ralentir, car la banque centrale doit s'attaquer à l'inflation. Plusieurs personnes vont voir leurs paiements d'hypothèque augmenter. Les affaires ne seront plus aussi bonnes que depuis le déconfinement. Et le taux de chômage ne sera plus à un creux historique.»
Mme Freeland a ensuite soutenu que les prochains mois seront «exigeants», que son gouvernement aidera les Canadiens à naviguer dans «ces eaux troubles» et à traverser «le ralentissement qui s'en vient, au Canada et dans le monde».
Bien qu'un nombre croissant d'observateurs s'attendent à une possible récession l'année prochaine, la Banque du Canada n'a pas changé d'avis sur les hausses de taux d'intérêt et maintient son objectif de ramener l'inflation à son objectif de 2,0 %, a soutenu dans les derniers jours son gouverneur, Tiff Macklem.
Statistique Canada doit publier cette semaine ses plus récentes données sur l'inflation pour le mois de septembre. La Banque du Canada annoncera pour sa part sa prochaine décision sur les taux d'intérêt la semaine prochaine, et publiera du même coup une mise à jour de ses prévisions économiques.