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Société

Rénovation du sous-sol: ils paient 85 000$ pour des travaux inachevés

«Le sous-sol était complètement terminé, mais ils l'ont pratiquement démoli et détruit.»

Une famille ontarienne qui tente de créer un appartement légal dans son sous-sol affirme qu'un entrepreneur lui a volé 85 000 $.
Une famille ontarienne qui tente de créer un appartement légal dans son sous-sol affirme qu'un entrepreneur lui a volé 85 000 $.
/ CTV News

Une famille en Ontario affirme qu'une entreprise chargée de rénover leur sous-sol a empoché 85 000$ sans jamais terminer les travaux

Face à la pénurie de logements abordables, certains propriétaires tentent de gagner un peu d'argent en aménageant des appartements dans leur sous-sol.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«C'était notre rêve pour notre retraite», explique Cristabell Carletti, de Mississauga, qui a engagé un entrepreneur pour l'aider à construire un appartement dans le sous-sol de sa maison. «Nous voulions que les travaux soient terminés afin de pouvoir le louer et bénéficier d'un revenu supplémentaire.»

Cristabell Carletti et son mari, Gino Carletti, ont engagé l'entrepreneur au printemps dernier pour rénover leur sous-sol, y installer une cuisine et ajouter une entrée séparée.

Les travaux devaient être terminés en deux mois, mais ils affirment qu'ils traînent depuis plus d'un an maintenant.

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Les Carletti ont raconté à CTV News Toronto qu'ils avaient versé 35 000$ à une entreprise pour commencer les travaux. En septembre, celle-ci a demandé 50 000$ supplémentaires pour poursuivre les travaux, mais après le paiement, ceux-ci ont été interrompus.

Ils affirment que la première entreprise qu'ils ont engagée a démoli la moitié inférieure de leur maison, mais après l'arrêt des travaux, ils ont été contraints d'engager d'autres entrepreneurs pour les terminer.

«Le sous-sol était complètement terminé, mais ils l'ont pratiquement démoli et détruit.»
-Gino Carletti

L'entreprise qui a laissé les Carletti avec un sous-sol démoli est Basilica Construction, de Vaughan, en Ontario. Le couple les avait engagée après avoir vu une publicité pour ses travaux sur Instagram.

Les Carletti affirment avoir depuis pris contact avec d'autres personnes sur les réseaux sociaux qui ont également engagé cette entreprise et se sont retrouvées avec des travaux inachevés.

Les appels et les courriels adressés à l'entreprise par CTV News sont restés sans réponse.

Une recherche en ligne a également donné lieu à une annonce Google indiquant que Basilica Construction est désormais « définitivement fermée ».

Une fiche Google relative à l'entreprise de construction Basilica Construction indique que celle-ci a définitivement fermé ses portes.
Une fiche Google relative à l'entreprise de construction Basilica Construction indique que celle-ci a définitivement fermé ses portes.

Lorsque les Carletti ont engagé Basilica Construction, ils affirment avoir versé 85 000$ à l'entrepreneur grâce à un prêt contracté auprès de Financeit.

Bien que les travaux dans leur sous-sol ne soient pas terminés, le couple doit toujours rembourser le prêt.

«Nous avons signé un prêt, mais tout l'argent a été versé à [Basilica Construction], jamais à nous. De toute évidence, ils leur ont fait confiance pour l'argent, mais ils ne nous ont pas fait confiance pour gérer cet argent», a affirmé Gino Carletti.

Dans une déclaration à CTV News, un porte-parole de Financeit a réagi en répondant: «Nous nous engageons à fournir à nos clients les plus hauts standards de service, d'intégrité et de transparence. Nous tenons à préciser que Financeit agit uniquement en tant que prêteur et n'est pas directement impliqué dans les produits ou services proposés par ses partenaires commerciaux.»

«À l'heure actuelle, Basilica Construction et toutes les entreprises affiliées ne sont plus des partenaires commerciaux actifs de Financeit... Financeit enquête activement sur cette affaire et s'engage à travailler avec chaque emprunteur concerné sur une base individuelle afin de garantir des solutions équitables et rapides.»

Les Carletti sont mécontents de devoir encore rembourser le prêt, alors que les travaux ne sont plus effectués.

«Je suis triste et déçue, car je ne sais pas comment nous allons finir cela», a confié Cristabell.

«Nous payons pour quelque chose que nous n'avons pas obtenu», a ajouté son mari Gino.

Les Carletti craignent de devoir payer une deuxième fois pour terminer leur appartement en sous-sol, ce qu'ils ne peuvent plus se permettre financièrement.