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Le député de Matane accuse la cheffe libérale de refuser l’octroi du statut de parti officiel au PQ et à QS principalement pour «couper l’oxygène de QS» et empêcher la formation du co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois d’être «visible».
Pascal Bérubé, un de trois seuls candidats élus du Parti québécois (PQ) lors du dernier scrutin provincial, a sommé la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, de changer son fusil d’épaule en matière de reconnaissance des partis à l’Assemblée nationale.
M. Bérubé, député de Matane-Matapédia, a accusé Mme Anglade, réélue à la tête de l’opposition officielle à Québec, de refuser l’octroi du statut de parti officiel au PQ et à Québec solidaire (QS) principalement pour «couper l’oxygène de QS» et empêcher la formation du co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois d’être «visible», au détriment de la démocratie.
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Au terme des élections de lundi, seul le PLQ a rempli les conditions essentielles pour être reconnu comme groupe d'opposition. Selon les règles de l'Assemblée nationale, un parti doit faire élire 12 députés ou obtenir 20 % du vote populaire pour être reconnu comme groupe parlementaire officiel. Or, ni QS ni le PQ n'ont rempli l'un de ces deux critères. Ils seront donc privés de cette reconnaissance, à moins qu'un consensus ne se dégage entre tous les partis.
Au terme du dépouillement des urnes, la Coalition avenir Québec (CAQ) comptait 90 candidats élus et 41 % du vote populaire, le Parti libéral du Québec (PLQ), 21 (14,4 %), Québec solidaire (QS), 11 (15,4 % d'appui), le Parti québécois (PQ), 3 (14,6 %), et le Parti conservateur du Québec (PCQ), zéro (13 %).
«Compte tenu de ces résultats, nous ne pouvons accepter qu'un parti qui a obtenu moins de voix que nous se considère légitime pour nous empêcher de représenter plus de votes qu'eux.» - Pascal Bérubé
M. Bérubé invite Mme Anglade à «l'introspection, l'analyse et utilement l'humilité» ainsi qu'au sens du devoir.
Mme Anglade s’est dit prête à collaborer avec le gouvernement et les autres partis politiques, mais n’a jamais confirmé qu'elle soutiendra une entente pour permettre à QS et au PQ d'être reconnus comme groupes parlementaires à l'Assemblée nationale.
La question du mode de scrutin s’est retrouvée aux centres des discussions au lendemain des élections en raison de la «distorsion» qu’il occasionne dans les résultats.
François Legault a mentionné, au lendemain de son écrasante victoire aux élections, qu’il désirait être le premier ministre «de tous les Québécois» et qu’il souhaite travailler «sur ce qui nous unit». Il a toutefois rejeté l'idée d'apporter des changements au mode de scrutin.
«Il n’y a aucun mode de scrutin qui est parfait», a-t-il dit. «J'ai été très clair lors de la campagne à ne pas ouvrir le débat sur le mode de scrutin. Je vais respecter mon engagement».
M. Legault s’est tout de même engagé à travailler sur une réforme parlementaire pour améliorer le «rôle» des 125 élus.
Avec de l'information de La Presse canadienne